La campagne oléicole, qui vient à peine d'être entamée, s'annonce
prometteuse dans la wilaya d'Aïn-Temouchent où l'on
table sur une production de 125.000 quintaux d'olives, soit l'équivalent d'un
volume qui avoisinerait les deux (02) millions de litres d'huile estimant le
rendement moyen en olives à 18 qx/ha, alors qu'il est
attendu une jauge moyenne en huile de 14 litres par quintal, a indiqué notre
source. Cette production oléicole est escomptée pour son obtention sur une
superficie de 9.956 hectares dont 7.008 productive contre 9.434 / 6.923 en 2015
ayant généré une production de 119.100 quintaux d'olives, a
t-on ajouté. La superficie des oliveraies productives est aujourd'hui à
913.780 unités dont 450.422 en masse et 463.358 en isolé. La qualité de l'huile
d'olive produite est en constante amélioration. Pour l'heure, 04 espèces
d'olives sont cataloguées dans la wilaya d'Aïn-Temouchent.
La «Sigoise» qui trône à la première place (50%) dans
les 02 filières (olive de table et huile), suivie par «chemlal»
(huile) avec 25%, «azeradj» (24%) et «manzoline» (1%). Pour les besoins de la trituration de la
production d'olives, la wilaya dispose d'un parc oléicole de 05 huileries
modernes, dont deux sont localisées dans la commune de Hammam-Bouhadjar et une dans chacune des communes d'Aïn-Temouchent, Aïn-El-Arbâa et Oued-Sebbah. Parmi ces
huileries, certaines ont bénéficié du soutien de l'État dans le but d'augmenter
les rendements et d'améliorer la qualité de l'huile. La wilaya compte aussi
deux unités pour l'olive de table (confiseries) à Hammam-Bouhadjar
et Aïn-El-Arbâa. Parmi les mesures recommandées pour l'obtention d'un meilleur
rendement en huile au double plan de la quantité et de la qualité, les
techniciens de l'oléiculture recommandent, entre autres, d'entamer la récolte
des olives dès que la couleur du fruit tourne au violet rouge, avant qu'il ne
passe au stade noir et ne s'expose à la dégradation, a expliqué cet agronome,
en réfutant l'idée erronée, mais fortement ancrée dans le milieu oléicole
local, prônant de laisser l'olive mûrir au maximum pour obtenir plus d'huile.
L'évitement du gaulage comme mode de cueillette, car abîmant les jeunes rameaux
et blessant les olives, le remplacement des sacs de jute par des caisses en
plastique pour le stockage des fruits afin de leur épargner la fermentation,
donc de l'acidité de l'huile qui en est issue, ainsi que la trituration, dans
de courts délais, des récoltes amassées au niveau des huileries afin d'éviter
leur dégradation, ont été parmi les conseils prodigués par les techniciens
agricoles. On notera enfin que la cueillette des olives se poursuit jusqu'à la
fin de l'année et les services de la DSA d'Aïn-Temouchent
font tout pour qu'elle se déroule dans les meilleures conditions.