Une
cinquantaine de commerçants bénéficiaires de locaux du programme du président
de la République, installés au marché ?Daksi Abdesselem' de Constantine, sont entrés en colère, hier,
après que la Seaco leur ait exigé le paiement,
calculé sur une base forfaitaire, des redevances de la consommation d'eau des 5
dernières années. Ce qui fait que chacun d'eux est tenu de verser, à la société
de l'eau la somme de 30.000 dinars, soit 3 millions de centimes, pour sa
consommation d'eau. « Et encore, la Seaco exige de
nous, également, le règlement de la facture de la pose des compteurs, qui
revient à 19.000 dinars chacun », nous ont indiqué, hier, des représentants des
commerçants mécontents de cette « sortie » de l'entreprise de l'eau et de
l'assainissement. Et d'ajouter, en posant la question pourquoi la Seaco a attendu tout ce temps pour le faire ?
De
son côté, le SG de l'Association des handicapés, gérant d'un commerce dans ce
marché, S. Brahim, considère comme exorbitantes les sommes qui leur ont été
exigées de payer d'un seul coup. C'est pourquoi, ils ont protesté en arguant
également, que l'électricité, l'eau et le gaz sont la charge du budget de
l'Etat, représenté par la commune. Un élu de l'APC de Constantine que nous
avons rencontré, hier, dans ce quartier, a considéré que les arguments avancés
par les commerçants ne sont pas fondés. « Ils ont raison peut-être pour
l'installation des compteurs, mais la consommation individuelle d'eau, comme
celle de l'électricité, est à leur compte et ils doivent s'acquitter de la
facture, sans discuter », a estimé notre interlocuteur. C'est une réponse
identique que nous ont fournie les responsables de la
Seaco par l'intermédiaire de la cellule de
communication de la direction générale lorsque nous leur avons posé la question
hier. « Les commerçants concernés doivent s'acquitter des redevances de la
consommation d'eau qui leur a été fournie, sous forme de prestations de service
et suivant les prix fixés par l'Etat, en rétribution des prestations de
services et de la qualité du travail fourni, a expliqué le responsable de la
cellule de communication, avant de préciser qu'il s'agit-là, en l'espèce de
branchements de commerce et non des branchements domiciliaires. « C'est un
service qui doit être payé, sans discuter », a affirmé notre interlocuteur M. Chalfi. Et ce dernier d'inviter les concernés à faire la
différence entre prestation de service et eau consommée et facturée. Interrogé
sur l'éventualité de règlement par tempérament, ce dernier a indiqué que cette
éventualité s'applique, seulement, dans le deuxième cas où le paiement par
échéancier est possible lorsque la facture présentée au consommateur indique
une somme très élevée.