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El-Hambli: Les habitants mis à rude épreuve

par A. M.



La localité d'El-Hambli de la commune de Benbadis (El-Haria), dans la daïra de Aïn Abid «souffre encore des séquelles de la décennie noire», comme nous l'ont expliqué jeudi des citoyens. Ces derniers nous ont raconté qu'«il y a juste une dizaine d'années, leur village ne comptait que quelques maisonnettes habitées car la situation sécuritaire avait fait fuir les quelques dizaines d'autres habitants, que comptait le village. Mais avec le retour du calme et de la quiétude, beaucoup y sont revenus et les constructions se sont multipliées et se sont étendues», ont indiqué nos interlocuteurs en relevant que, malheureusement, le village n'a pas fait l'objet d'aménagement urbain digne de ce nom. «Il y a bien eu l'AEP, l'arrivée du gaz naturel, mais les rues et les trottoirs ont été faits de manière sommaire. Ce qui fait que maintenant, ces derniers sont parvenus à un état de dégradation avancé: les trottoirs n'existent plus et les rues sont devenues de véritables nids-de-poule où il est très difficile de circuler en véhicule. Et la situation a été encore aggravée avec les derniers orages violents qui se sont abattus sur la région. Ce qui restait alors de trottoirs et de rues a été effacé, emporté par les eaux torrentielles».

Aussi, lassés d'attendre indéfiniment le lancement d'un programme d'aménagement urbain pour leur localité, les habitants du village d'El-Hambli ont lancé jeudi un appel pressant aux autorités leur demandant d'entamer en urgence ce programme d'aménagement urbain avant que leur village ne disparaisse sous la boue. «Et éviter, surtout, de replonger la région dans son état initial d'isolement», ont ajouté nos interlocuteurs.

Le chef de la daïra de Aïn Abid, M. Kafi Bachir, a répondu aux préoccupations des habitants en promettant que leur village, à l'instar de toutes les autres localités de la daïra, est inscrit au programme d'aménagement urbain dans le cadre du plan de développement retenu pour la daïra. Reconnaissant l'isolement relatif qu'avait connu ce village, le chef de la daïra a expliqué que le retard enregistré dans ce domaine provient du fait que, d'une part, l'introduction du réseau de gaz naturel avait bénéficié de la priorité et les chantiers lancés à cet effet, conjugués à ceux des constructions individuelles, ont laissé des traces sur l'état des rues et sur les trottoirs. Et de rappeler, d'autre part, que le développement des constructions, qui est toujours en cours dans cette contrée, a contribué à ce retard, signifiant aux plaignants qu'il serait tout à fait aléatoire de lancer une opération d'aménagement des rues et des trottoirs alors que le village tout entier est encore en chantier. Sur un autre plan, a fait savoir encore M. Kafi, «une étude a été faite et un plan urbanistique cohérent a été dressé. Puis, il a été demandé aux résidents de faire preuve de civisme en respectant ce plan et en faisant attention aux rues et aux trottoirs», a terminé le chef de daïra.