Le renouvellement des structures de la chambre de
l'agriculture enregistre déjà ses premiers soubresauts comme à l'accoutumée,
diront les plus anciens, du fait « que certaines personnes n'apparaissent que
la veille des élections pour essayer de perturber l'opération ou encore de
faire le forcing pour placer les leurs sans se soucier des véritables intérêts
de l'agriculteur ». Pour les élections du 3 novembre prochain (communiqué du
ministère de l'Agriculture), qui concerne le renouvellement des différentes
structures de la chambre de l'agriculture, une lettre adressée à la tutelle
dénonce une certaine opacité concernant les candidatures et l'annonce des
élections. Les signataires avancent que « les gens qui préparent cette
opération ont marginalisé d'importantes filières pour placer leurs hommes,
faisant fi des intérêts du secteur et de ses vrais représentants ». Devant cet
état de fait, ils exigent « le report des élections de la chambre d'agriculture
jusqu'au renouvellement des associations de toutes les filières et la
participation de leurs représentants à ces élections ». Concernant l'absence
d'interlocuteurs ou d'associations régissant certaines filières, les
signataires du document avancent : « On nous a refusé des autorisations pour
permettre aux fellahs de ces filières de créer des associations, ce qui est
contraire à la réglementation et aux orientations de l'instruction du ministre
de l'Agriculture et de la Pêche ». Pour sa part, la directrice des services
agricoles, Mme Belokbi, confirme que les élections
auront lieu le 3 novembre prochain sur l'ensemble du territoire national.
Concernant la préparation du renouvellement des structures de la chambre, elle
dira : « L'affichage s'est fait au niveau des 9 structures du secteur, soit
dans chaque daïra. Les fellahs ont eu toutes les explications, eux qui sont
d'ailleurs habitués à ce genre d'événements », ajoutant que deux à trois
personnes, qui siègent d'ailleurs au conseil d'administration de la chambre,
ont d'autres visées. Ils essayent de perturber l'opération pour se maintenir ?
Concernant les fellahs, Mme Belkobi rassure que « les
vrais professionnels adhérant à nos démarches et visions futures sont derrière
nous pour redonner au secteur de l'agriculture sa véritable dynamique ».