J'exige que tout déblai soit enlevé
des chantiers de creusement lancés intra-muros avant jeudi. Sinon gare !».
C'est de cette façon que le wali de Constantine, M. Hocine Ouadah
s'est adressé mardi dernier, au cours de la réunion du conseil de wilaya, aux
responsables locaux de l'entreprise Algérie Télécom pour leur demander
d'enlever les amas de terre, de détritus et débris divers laissés sur le
parcours d'un chantier de 3 kilomètres qu'ils ont ouvert entre l'hôtel
international Mariott et le quartier de Zouaghi pour
l'installation de la fibre optique. Le chef de l'exécutif a beaucoup critiqué
la manière de procéder dans les opérations d'installation ou de réparation
effectuées au niveau des réseaux souterrains par AT, aussi bien par la Seaco que la Sonelgaz, qu'il a
classées parmi les entreprises «indisciplinées». Et d'ajouter que ces
entreprises doivent être poursuivies et administrativement sanctionnées parce
qu'elles font preuve de cette habitude condamnable d'effectuer des opérations
de creusement et terminer en laissant derrières elles des tas de terre, des
trous mal bouchés, des détritus de toute sorte qui défigurent l'environnement
et bouchent les regards quand tombe la pluie.
Interpellé par le secrétaire
général de la wilaya qui rappela lui avoir signalé ce phénomène à plusieurs
reprises, le représentant d'AT, présent à la réunion, a tenté de s'expliquer,
mais le wali lui demanda de s'expliquer uniquement sur ce chantier allant du Mariott à Zouaghi situé sur une voie protocolaire et lui
déclara qu'il ne remet nullement en cause l'opportunité de l'ouverture des
chantiers, «mais je vous demande : pourquoi laisser les tas de terre et les
détritus sur place ? Il faut enlever tout au jour le jour et il ne faut pas
attendre la fin du chantier pour le faire. Il faut obliger aussi l'entreprise
qui opère à travailler proprement en remettant les choses dans l'état où elle
les avait trouvées», a détaillé le wali. Et de menacer qu'il passerait ce jeudi
devant ce chantier «et si je remarque que rien n'a été fait, je vous
suspendrais l'autorisation de voierie et vous demanderais de rendre compte de
la fibre optique qui n'a pas été posée».