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Constantine - Appartements ravagés par un incendie au mois de ramadhan: Des familles bloquent l'accès au centre-ville

par A. E. A.

Des habitants de l'immeuble N° 65 de la rue Larbi Ben Mhidi, dont trois appartements du dernier étage ont été ravagés par un incendie, causé par un court-circuit au mois de juin dernier, ont procédé hier vers 8 heures et demi à la fermeture de la rue donnant accès au centre-ville, pour «protester contre les promesses des autorités de prendre en charge leur cas, mais non tenues depuis trois mois maintenant», disent-t-ils. L'incendie a eu lieu au milieu du mois de ramadhan dernier, et depuis «nous nous retrouvons livrés à nous-mêmes sans une réaction des autorités locales». «Trois appartements ont été totalement dévastés par le feu, réduisant en cendre tout ce qui se trouvait dedans, effet vestimentaire, literie et autres équipements domestiques. Nous avons tout perdu. Pourtant et malgré cela nous nous sommes désistés du droit au relogement, nous sommes propriétaires de nos habitations et nous voulons et réclamons juste la réparation des toits, car tout a été dévoré et calciné par les flammes. Mais malheureusement depuis l'été dernier, nous ne faisons qu'attendre et sans nouvelle des autorités jusqu'à présent». Pourtant, ajouteront-ils, «nous n'avons eu de cesse de faire des démarches auprès de la wilaya, de l'APC ainsi que de l'office public OPGI, mais sans résultat concret jusqu'à maintenant. Nous avons le sentiment d'être totalement oubliés et ne supportant pas davantage cette situation, nous avons décidé de barrer la route», qui représente la plus importante voie d'accès au centre-ville, pour toutes les populations des quartiers et cités situés sur l'autre rive du Rhumel, à l'instar de Bab El Kantara, du plateau du Mansourah, de la cité Loucif, la cité Emir Abdelkader, celle de Ziadia et de Djebel Ouahch.

En attendant, «les membres des familles sinistrées vivent le calvaire car tout le monde est éparpillé un peu partout, parfois chez des parents et d'autres fois chez des amis ou connaissances». En plus si la situation n'est pas prise en charge, ce seront les étages en dessous qui sont menacées par des infiltrations d'eau de pluie et les plafonds peuvent leur tomber sur la tête à tout moment.

Les protestataires n'ont accepté de lever le barrage et libérer la rue que vers 11 heures, contre des promesses de l'officier de police en service d'une entrevue avec le directeur de l'OPGI.