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Aïn-Temouchent: L'artémia, un aliment de marque des alevins et poissons d'élevage

par Mohamed Bensafi



L'artémia (du nom scientifique, artémia salina), est une espèce de crustacé (crevette) vivant dans les lacs salés, les lagunes et les marais salants servant à la production d'aliment pour les poissons. Ce composant de l'alimentation des alevins et poissons d'élevage est disponible à la Sebkha qui touche les wilayas d'Aïn-Temouchent et d'Oran.

Cette annonce a été faite en février dernier par Mme Siham Merbah, une experte non permanente de l'Union européenne, lors d'une réunion à Aïn-Temouchent dans le cadre du programme de coopération DIVECO 2 (diversification économique) des experts de l'UE avec des promoteurs aquacoles locaux. Cette spécialiste en aquaculture, qui gère aussi son propre bureau d'étude, avait laissé entendre qu'une délégation mixte d'experts, professionnels et responsables du secteur devait se déplacer à la Sebkha pour une visite de prospection afin de confirmer l'existence de ces crustacés. L'artémia est importé de l'étranger en devises étrangères par les aquaculteurs et les pisciculteurs.

En conséquence, il est utile aujourd'hui de développer un créneau via le programme DIVECO 2, qui viserait à développer la production de l'artémia dans la Sebkha, voire dans les autres chotts salins. Les experts peuvent, dans ce cadre, orienter les investisseurs potentiels. Il est évident aussi qu'un arsenal juridique suive, en plus de la mise en place d'une commission scientifique et d'experts de l'Union européenne.

Il faut savoir que l'artémia est capable de produire des cystes qui ont la faculté de pouvoir après réhydratation donner naissance à une larve appelée nauplius (nauplii au pluriel). La facilité de stockage des cystes et les qualités nutritionnelles des nauplii en ont surtout fait une nourriture de choix pour la plupart des écloseries de poissons et de crustacés dans le monde. Les nauplii sont distribués aux larves dès l'éclosion ou après 24 à 48 heures d'enrichissement en protéines et lipides (ou métanauplii). Enfin, les élevages aquacoles sont donc de gros consommateurs d'œufs d'artémia.