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Algérie-Iran-Arabie saoudite: Tractations et médiations en prévision ?

par Ghania Oukazi

Le ministre de l'Energie a demandé hier lors de la conférence de presse qu'il a animée en présence de ses conseillers et d'un nombre important de journalistes nationaux et internationaux, à ce qu' «on ne doit pas mettre des pays en opposition alors qu'ils ne le sont pas». L'Arabie saoudite et l'Iran sont considérés comme les clous de cette réunion informelle d'Alger. L'Algérie compte cependant saisir cette opportunité pour tenter une médiation entre les deux antagonistes pour une éventuelle réconciliation.

Celle-ci avait pourtant pointé en 2014, année où le ministre iranien des Affaires étrangères avait effectué une visite officielle en Arabie saoudite. Mais d'importants événements ont émaillé ces relations bilatérales qui ont toujours souffert d'une fragilité confrontant le lourd poids de l'histoire, de la religion, de la politique précisément des intérêts géostratégiques de l'un et de l'autre pays. Les affrontements au Yémen, la crise syrienne entre autres n'ont pas été pour les réunir.

Les tragiques événements du hadj de 2015 où plus de 400 Iraniens ont péri ont ouvert des plaies jamais cicatrisées.

«De nombreux pays attendent beaucoup de l'Algérie qui, elle, a de très bonnes relations avec tous les membres de l'OPEP», a lancé Bouterfa. Il a surtout affirmé que «l'Algérie a d'abord une responsabilité de pays hôte, c'est important, ce n'est pas facile de mettre autour d'une même table des pays qui ont des problèmes politiques entre eux». La tenue du 15ème forum sur l'énergie et de la réunion informelle de l'OPEP à Alger, l'un dans l'autre événement, laisse Bouterfa estimer qu' «on est très flexible que ce soit à propos d'un gel, d'une réduction ou d'un calendrier à fixer. L'essentiel c'est d'amener les parties à faire le premier pas. L'OPEP est condamnée à prendre une décision».

La question essentielle pour lui est de «vouloir gagner ou perdre ? Elle n'est pas simple, ce n'est ni noir ni blanc, le mécanisme de l'OPEP étant extrêmement compliqué», précise-t-il. Lors de l'ouverture de la réunion, le SG de l'OPEP peut donc décider sur demande des pays membres de transformer la réunion en formelle puisque le règlement intérieur de l'Organisation le permet. «On fera en sorte pour que ça soit ainsi», dit le ministre de l'Energie.