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Les
services de la sûreté de wilaya d'Alger ont neutralisé récemment une bande de
malfaiteurs ayant escroqué 169 personnes malades du diabète, a annoncé hier le
chef de la brigade économique et financière de la police judiciaire de la
sûreté de wilaya d'Alger, le commissaire divisionnaire Loucif
Abdelkader. Le responsable a expliqué que l'enquête sur cette affaire a été
lancée depuis près de 15 jours sur la base d'informations sur un des membres de
la bande qui en compte trois, qui commercialisait à Alger un «prétendu
médicament radical» contre le diabète. Les investigations ont permis d'établir
que les prévenus avaient profité d'un reportage diffusé par une chaîne de
télévision privée sur un médecin de l'est algérien qui a découvert un
traitement antidiabétique pour commercialiser un produit fabriqué par le suspect
principal et le faire passer pour ce médicament. Selon le chef de brigade de
lutte contre la contrefaçon, le commissaire Semane Fateh, cette opération s'est soldée par la saisie de 620
flacons du médicament contrefait et 169 documents portant des résultats
d'analyses de glycémie relatifs aux victimes de cette bande d'escrocs. Le
suspect principal, qui fabriquait le produit, détenait un registre de commerce
pour la fabrication d'huiles essentielles de parfumerie et de cosmétique dans
une des wilaya de l'Est. Ses deux acolytes étaient
chargés de distribuer le pseudo-médicament, le troisième de le vendre, a
précisé le responsable. Cette marchandise était introduite dans la capitale
dans des flacons ne portant aucune indication, dissimulés dans des caisses destinés
à des composants de phytothérapie. Le registre de commerce du suspect principal
était présenté aux postes de contrôle, a poursuivi M. Semane
faisant savoir que le prétendu médicament était cédé à 3000 DA l'unité.
Le produit en question est soumis à des analyses au laboratoire de la police scientifique de Ben Aknoun pour en déterminer la composition. Selon la même source, les malfrats faisaient accroire à leurs victimes, âgées entre 6 et 80 ans, que le médicament était fabriqué par un médecin de Constantine. Ils exigeaient du malade des tests de glycémie pour lui fournir la dose correspondant à son état. La procédure du gang voulait, explique encore le commissaire Semane, que les postulants au «médicament miracle» attendent une semaine avant de se faire livrer la «potion avec des prescriptions de la dose à observer». L'enquête sur cette affaire de santé publique se poursuit et les prévenus seront traduits devant les juridictions compétentes pour répondre des chefs d'accusation d'association de malfaiteurs, escroquerie et infractions aux lois et dispositions relatives aux pratiques commerciales et à la protection du consommateur, a-t-il conclu. |
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