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La gestion de l'entreprise pointée du doigt: Sit-in de protestation des travailleurs de l'ERMESO

par Houari Barti

Les travailleurs de l'EPIC de wilaya ERMESO chargée de l'entretien et de la réhabilitation de l'éclairage public ont observé, hier, un sit-in de protestation pour dénoncer une situation de «non gestion» qui ne cesse de s'aggraver et qui menace l'avenir même de l'entreprise et de ses quelque 127 employés. Sur appel de leur section syndicale, installée officiellement en juin dernier, les travailleurs de ERMESO lancent un appel pressant aux pouvoirs publics et à leur tête le wali d'Oran en sa qualité du président du conseil d'administration de l'EPIC, pour procéder à l'installation urgente d'un nouveau directeur en remplacement de M. Ghrib dont les fonctions ont pris fin sur décision du chef de l'exécutif, il y a près de trois mois. Une revendication qui vise «à rétablir le pouvoir décisionnel de l'entreprise», laquelle est actuellement, déplore-t-on, «gérée sur la base d'interventions externes, sans que l'on prenne en compte l'intérêt économique de l'entreprise et son avenir».

Les travailleurs demandent également leur permanisation, sachant qu'ils disposent seulement de contrats à durée déterminée, et ce depuis 2012, ce qui est selon eux complètement contraires aux normes et à la réglementation régissant le travail. Soutenus par leur section syndicale, les travailleurs demandent également la révision de la convention collective et du règlement intérieur qui selon eux comportent des dispositions contraires à la fois à l'intérêt du travailleur et de l'entreprise. A noter que le conseil de l'administration de l'EPIC, dont la présidence est assurée par le wali d'Oran, est composé d'élus de l'APW d'Oran et de chefs de daïra, entre autres.

Pour rappel, la gestion du réseau d'éclairage public de la ville d'Oran a été transférée en mars 2013 à l'EPIC de wilaya « ERMES Oran » à la faveur d'un contrat signé entre le maire d'Oran et le directeur de ERMESO. L'entreprise qui compte quelque 127 travailleurs actuellement, dispose de moyens matériels importants et bénéficie régulièrement d'aides financières de la part des pouvoirs publics afin d'améliorer la situation de l'éclairage et de feux tricolores régulant la circulation routière.