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Marchés informels: Les produits périmés inondent les étals

par S. M.

Des produits alimentaires ou destinés à la consommation humaine (cosmétiques, produits d'hygiène?), dont la date de péremption est dépassée, parfois de plusieurs mois, inondent les étals des marchés informels à Mdina Jdida, Souk Larbaa, rue des Aurès (ex La Bastille) sans que les services de contrôle n'interviennent pour mettre un terme à ce fléau qui est à l'origine d'une progression fulgurante des intoxications alimentaires aiguës et autres maladies. Le plus préoccupant est que ces produits proposés à des prix défiant toute concurrence trouvent toujours preneurs. Ces produits avariés sont fourgués à des consommateurs inconscients qui ne sont, en fait, attirés que par le prix. Certains revendeurs véreux n'hésitent pas à remplacer la date de péremption en apposant une autre à l'aide d'un simple dateur. Ils se soucient peu des retombées sur la santé des consommateurs. Des bouteilles de jus, des boissons gazeuses, des biscuits et autres conserves exposées tout au long de la journée au soleil sont vendus parfois comme des petits pains dans les marchés populaires de la ville. Et contrairement à ce que pensent certains acheteurs inconscients, cette progression du phénomène de vente de produits avariés, dans les marchés informels n'est pas sans conséquence sur la santé des consommateurs. Les services sanitaires observent une hausse des toxi-infections alimentaires collectives, durant la saison des grandes chaleurs à Oran. Il importe, ainsi, de savoir que le tiers des cas recensés à Oran, concernent les enfants. Les victimes sont, généralement, évacuées aux structures sanitaires après la consommation d'aliments périmés (sandwichs, glaces, dérivés du lait?).Le nombre des cas recensés reste, toutefois, loin de la réalité du terrain. Une bonne partie des victimes des intoxications alimentaires ne sont pas prisent en charge par les structures sanitaires. Ces victimes inconnues recourent à l'automédication ou consultent un médecin privé. La cause principale de cette hausse des intoxications alimentaires est que les services concernés par le contrôle, en particulier la direction du Commerce, semblent dépassés par la progression du commerce informel durant la saison estivale sur les plages. Les vendeurs ambulants de beignets, de boissons et autres aliments ne sont soumis à aucun contrôle. Ces commerçants clandestins, qui proposent des aliments confectionnés dans les maisons, ne sont nullement inquiétés par les services de contrôle.