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Recasement des familles de Saïda

par G. O.

Le 1er ministre a été accueilli avec une grande ferveur par les habitants de «la cité heureuse» implantée durant les années 50 à Saïda.

C'est une véritable plaie urbanistique où végètent des centaines de familles. Ce sont des cages à poule d'à peine 47 m2 où logent plus de 16 personnes pour certaines familles et ce depuis plus de 40 ans. Youyous, applaudissements fusaient des longs balcons où se sont agglutinés les familles, femmes, hommes, enfants, vieux et jeunes. «Bouteflika? allez, allez?», scandaient-ils à tue-tête. Dès la descente du 1er ministre de sa voiture, ce sont des «Djeich, chaâb maâk ya Sellal» que répétaient par tous les habitants de la cité qui, avait noté le 1erministre, est devenue «malheureuse».

Sa promesse sur place «nous vous réserverons 500 logements où vous allez être logés très bientôt et cette cité sera rasée». Le ministre de l'Habitat nous fera savoir en aparté que «les entreprises qui doivent réaliser ces logements sont déjà prêtes». Le 1er ministre restera un bon moment à discuter avec les nombreux jeunes qui agitaient l'emblème national dans tous les sens. Il montera même un étage pour constater de visu l'exiguïté des lieux et leur vétusté. Certains nous ont dit que ces cités ont été construites en 1959 dans le cadre du plan De Gaulle. D'autres indiquent qu'elles l'ont été en 1954 pour être habitées en 1958. Leur état piteux démontre les traces indélébiles du temps et les horribles forfaits de l'être humain. Sellal fera une halte tout de suite après dans une autre cité pour exiger des promoteurs de logements cette fameuse «centralité» qu'il évoque un peu partout lors de ses visites à travers les wilayas. Son reproche est que les constructeurs oublient de réaliser les infrastructures économiques, sociales et cultures au profit des citoyens et des habitants des nouvelles cités. «Où est le lycée, où est le CEM, où vont aller les enfants à la rentrée scolaire?», a-t-il interrogé. Il exigera qu' «immédiatement, les infrastructures doivent être réalisées». Il rappelle que «Saïda veut dire bonheur, alors réalisez-le pour ses habitants».