Un bus de marque ISUZU transportant des estivants de retour d'une plage de la commune de Ain Zouit, circulant sur le CW28 est entré en collision avec une voiture de marque Chevrolet, avec à son bord une famille, avant-hier soir, peu après 19h.

Les deux véhicules termineront leur course au fond d'un précipice, après une chute d'une cinquantaine de mètres, au lieu-dit ?Boulakroud', dans la commune Skikda. La nouvelle s'est propagée, rapidement, et très vite la ville a vécu des moments de suspense insoutenable où chacun appréhendait la gravité de l'accident et tentait d'avoir des détails. Nombreux sont ceux qui se déplacés spontanément vers les lieux du sinistre pour se joindre aux secouristes et remonter les blessés et les corps sans vie des victimes. Le relief accidenté des lieux a compliqué la tâche et les sauveteurs ont dû utiliser les torches de leurs téléphones portables pour s'éclairer en attendant l'arrivée d'une girafe lumineuse.

Selon la Protection civile on a dénombré 8 décès et 19 blessés transférés à l'hôpital Abderrezak Bouhara, parmi eux 4 membres de la famille Laouar Staïhi, occupant la Chevrolet, qui n'ont pas survécu. Néanmoins, le bilan s'est alourdi encore, avec le décès hier, d'une 9ème personne admise à l'ancien hôpital de Skikda. Les recherches d'éventuels disparus se sont poursuivies, tard dans la nuit et ont repris, hier matin. L'hôpital a vécu une intense effervescence dans une atmosphère emplie de tristesse.

Selon l'aps qui cite la protection civile, les 9 personnes décédées dans cet accident étaient âgées entre 14 et 70 alors que l'âge de blessés oscille entre 7 et 66 ans. Pas moins de 52 éléments de la protection civile entre officiers et agents, sept (7) ambulances, trois (3) camions et des moyens logistiques ont été mobilisés dans cette zone difficile d'accès. D'ailleurs, l'intervention des services de la protection civile s'est poursuivi jusqu'aux premières heures de la matinée du dimanche.

Des moments de grande émotion où il était difficile de retenir ses larmes devant la douleur des parents des victimes en pleurs par petits groupes ici et là, dans les couloirs de l'hôpital et près des lieux où ont été disposés les corps des personnes décédées pour leur identification. Difficile, pour le service d'ordre et les employés de l'hôpital, de faire face sereinement à cette pression, l'hôpital s'est retrouvé débordé face au grand nombre de citoyens qui ont accouru pour s'informer. La direction de l'hôpital a pris les devants, de son côté pour faire face à la situation, en rappelant tout son personnel médical, une catastrophe qui a endeuillé la ville où tout le monde connaissait les victimes. Un élan de sympathie a suivi ces terribles moments qui vont marquer à jamais les familles qui, selon les recommandations du Dr Bendif Allaoua «doivent faire l'objet d'un suivi médico-psychologique post traumatique dans les 72 heures pour faire un bilan de l'impact traumatique et mettre en oeuvre la prise en charge immédiate».

Quelque 1.267 personnes sont décédées et 44.049 autres ont été blessées, dans 35.851 accidents de la circulation survenus sur le territoire national, entre janvier et juillet 2016, selon les services de la Protection civile. 45,51% des cas sont des collisions ayant causé le décès de 603 personnes et des blessures à 20.688 autres. Les renversements sont à l'origine de 35,30 % des accidents et ont entraîné la mort de 448 personnes et des blessures à 17.150 autres, alors que les heurts par véhicule ont causé 14,18 % des accidents ayant coûté la vie à 180 personnes et des blessures à 4522 autres.