«Pas moins de 14.655 permis de
conduire ont fait l'objet de retrait lors des sept premiers mois de 2016,
nombre équivalent à presque celui de toute l'année précédente de 2015 », selon
le chef de la brigade de la sécurité routière du groupement territorial de
Constantine de la Gendarmerie nationale, le capitaine Chemseddine
Dougharme. Nombre qu'il qualifiera de «considérable»
puisque durant toute l'année précédente, l'on a enregistré 15.550 retraits de
permis de conduire. Et d'indiquer que «la plupart de ces retraits ont concerné
la catégorie des jeunes conducteurs» et une proportion non négligeable a trait
à des personnes ayant décroché leur permis dans une période relativement
récente. Parmi ces retraits, il y a lieu d'indiquer qu'« une bonne proportion a
touché les conducteurs de poids lourds, qui ne respectent pas les consignes de
sécurité en matière de circulation routière, transportant des produits solides
qui débordent et sans signalisation, qui, en sus, beaucoup d'entre eux sont
récidivistes », dira-t-il. Et de poursuivre qu'en général, « la Gendarmerie
nationale donne la priorité à des politiques de prévention, pour tout ce qui
est en rapport avec la sécurité routière, et ne recours aux mesures coercitives
qu'en dernier ressort». Et bien évidemment, ajoutera-t-il, «c'est surtout dans
les cas de faute grave, à l'instar d'excès de vitesse, dépassement dangereux et
de non-respect de priorité, ou dans ceux revêtant un caractère patent de récidive,
qu'elle n'hésite pas à sévir ». C'est, en l'occurrence, le cas manifeste de ces
sept premiers mois de l'année en cours, qui ont été émaillés par de graves
fautes de conduite sur les routes, de chauffeurs téméraires qui ont fait montre
de peu de respect du code de la route, que traduit cet inquiétant bilan de
retrait de permis de conduire pour la seule période allant de janvier à juillet
2016. « Sachant que dans ce domaine, il nous reste encore cinq autres bons mois
pour boucler l'année », conclura-t-il.