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Constantine - Boudiaf à Constantine: La maternité du CHU reprend du service
par A. Mallem
La réouverture de la
maternité du CHU de Constantine a constitué le «clou» de la visite effectuée
jeudi 28 juillet dans la capitale de l'Est par M. Abdelmalek Boudiaf, ministre
de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, et c'est dans
cette structure de 180 lits remise totalement à neuf qu'il a tenu un point de
presse à l'issue de sa visite dans différentes structures de la santé qui
viennent d'être achevées ou qui sont encore en construction dans le secteur de
la santé de la wilaya.
Mais avant d'inviter les journalistes à
poser leurs questions, M. Boudiaf a tenu à rappeler les circonstances dans
lesquelles la décision de fermeture de cette clinique avait été prise, il y a
une année jour pour jour. «Nous avions pris cette décision après mûre réflexion
et dans la sérénité totale», dira-t-il. Ajoutant dans ce contexte, «notre
décision ne visait personne en particulier et l'opération de rénovation que
nous avons lancée après nous a permis aujourd'hui de changer la carte sanitaire
de toute la wilaya. Cette carte se distingue maintenant par un nombre de 500
lits, de 340 sages-femmes, de 102 médecins résidents et de 19 gynécologues. A
ces 500 lits, il faut ajouter les 120 du complexe mère-enfant d'Ali Mendjeli qui seront disponibles l'année prochaine et 75
autres lits résultant d'une extension de la maternité de Sidi-Mabrouk. Et à
présent, on peut dire que les services de gynécologie obstétrique de la wilaya
sont largement couverts». Et dans la foulée, le ministre a salué le travail
fait à l'hôpital d'El-Khroub par l'équipe de la
maternité de Constantine qui y a été détachée et a travaillé dans cette
structure depuis une année pour encadrer la venue au monde de 11.000
nouveau-nés. Abordant ensuite le problème récurrent des
évacuations anarchiques de parturientes des 17 wilayas de la région Est, et le
rush de malades vers le CHUC, le ministre a annoncé d'une part avoir donné
instruction aux directeurs de la Santé et pris contact avec plusieurs walis de
la région pour leur demander de prendre en charge le phénomène et d'envoyer à
l'inspection générale du ministre des comptes rendus sur ces transferts, et
d'autre part il a invité la population à se diriger vers les polycliniques pour
recevoir les soins nécessaires afin d'atténuer la pression sur le CHUC.
Il a annoncé aussi que, dans ce cadre, des pools de santé ont été créés afin de
permettre aux wilayas de communiquer entre elles pour traiter de ce genre de
problème. «Toutefois, a souligné M. Boudiaf, une étude récente nous a permis de
voir que nous sommes plus à l'aise quant à cette question des évacuations
anarchiques». Et de reconnaître néanmoins que «c'est un travail qui demande
beaucoup de pédagogie, beaucoup de patience et de travail et beaucoup de
rigueur et de détermination. Sans ça, on ne parviendra jamais à régler les
problèmes qui se posent à ce niveau», a considéré le ministre. Ce dernier
affirmera qu'il est déterminé à réformer le secteur pour lui permettre d'aller
de l'avant. «Nous avons tout à notre disposition et nous n'avons pas le droit
de penser à autre chose», dira-t-il. Il faut travailler à faire changer la
perception du secteur de la santé par nos concitoyens. Et cela ne peut se faire
que par les médias. C'est le rôle qu'ils sont appelés à jouer. S'adressant aux
gens de la presse, il leur dira «je ne vous demande pas de dire ?tout va bien',
mais d'aller visiter les structures de santé et de dire la vérité». A propos du
citoyen qui avait mis au point un médicament sur le diabète, M. Boudiaf se
contentera de dire qu'il s'agit tout simplement d'un complément alimentaire. Et
d'ajouter que le concerné a été mis en contact avec le médecin constantinois
qui, lui, a mis au point le médicament traitant l'hépatite C et ils travaillent
ensemble. «Et je peux vous annoncer, dira ensuite le ministre, qu'il y aura des
grandes surprises dans ce domaine, des surprises qui vont rendre heureux nos
patients souffrant de diverses maladies graves et chroniques. Et je ne vous en
dis pas plus. Nous parlerons de cela en temps opportun». Notons que lors de sa
visite, M. Abdelmalek Boudiaf a beaucoup insisté sur la mise en place et le
fonctionnement d'un système informatisé de gestion, «système qui fonctionne au
niveau du ministère et est supervisé directement» par lui-même, précisera-t-il.
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