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Bienvenue à «la citoyenneté Facebook»

par Chaalal Mourad

Mark Zuckerberg, né le 14 mai 1984 à White Plains, ce  jeune, produit d'une Amérique entreprenante et talentueuse, ne pensait, sans doute jamais, que ce qu'il venait de mettre en route, un certain 4 février 2004, et qu'il nomma alors «Facebook», deviendrait la plus populaire, la plus formidable plateforme de discussion et d'échange social à échelle planétaire, jamais imaginée. Mieux encore! Elle prit forme d'une véritable «République virtuelle», qui atteint les 1,09 milliard d'utilisateurs actifs chaque jour et 989 millions d'utilisateurs actifs sur mobile par jour.

Véritables citoyens virtuels de cette République virtuelle du net, qui octroie sans problème sur un simple clic «la citoyenneté Facebook» à tous, sans distinction de race, de langue ni de couleur de peau ou de religion; être citoyen Facebook n'exige donc, aucun passeport, aucune visa, ni aucune paperasse.

Des citoyens virtuels qui se cachent parfois derrière des pseudos et des photos qui ne sont pas les leurs, arrivent à échanger tout de même moult choses qu'ils jugent importantes sur le plan personnel, affectif, social ou même professionnel. Des émotions bien sûr, des opinions, de bonnes idées aussi, sont partagées sur ce support d'échange. Même si certains États pointent du doigt Facebook. Un moyen efficace pour mobiliser les foules et les assoiffer d'idéal démocratique et de justice de par le monde et pour être derrière les révoltes populaires, arabes notamment, accusent-ils.

Cette citoyenneté numérique et virtuelle qui n'exclut personne nous a été imposée uniquement par force d'habitude, au point d'en devenir donc un identifiant et une marque incontournable de modernité.

Certains ne cachent pas leurs craintes vis-à-vis de ces plateformes sociales ; ils les voient comme des outils formidables entre les mains des services américains, en l'occurrence pour épier le monde. Inutile donc de dépêcher des espions, des agents sur le terrain pour collecter des informations. Maintenant, sur un simple clic « les hommes en noir » savent tout désormais sur nos us, nos envies, nos tendances politiques, artistiques et religieuses. Facebook et compagnie, disent-ils, nous rendent vulnérables, perméables et totalement à découvert.

La popularité, l'universalité de Facebook tiennent surtout à sa gratuité. Si un jour Facebook vire aux modes payants, comme ne cessent de le prophétiser certains, fallacieusement, à travers des messages qui fleurissent à travers les réseaux sociaux du type : «maintenant c'est officiel ! C'est paru dans les médias. Facebook vient de sortir son prix d'entrée», mais jamais via communiqué officiel, ou une intervention du fondateur en personne pour étaler ses nouvelles politiques.

Mais si jamais Facebook vire du tout gratuit, aux modes payants, même en offrant des services dits : Gold, premium ou des formules du type : «+++ «, comme le font nos opérateurs de téléphonie mobile qui ne cessent de nous casser les pieds par des formules à peine différentes les unes des autres, si vraiment cela est la nouvelle tendance de Facebook, celui-ci perdrait certainement de son rayonnement planétaire pour lequel il fut pensé est mis au point.

Quoi que l'on dise et quoi que l'on pense donc sur Facebook, «I'inscription C'est gratuit (et ça le restera toujours)». Ce réseau social le rappelle à chaque ouverture de sa page d'accueil, bienvenue donc, à sa République planétaire virtuelle gratuite.