« Le
rôle d'une réserve dans un musée» est le thème de l'exposition que propose
actuellement le musée Ahmed Zabana à ses visiteurs.
L'exposition qui s'étendra, selon M. Réda Touati, chef du département Recherche
et Conservation du musée, jusqu'au 10 juillet prochain, « vise à proposer aux
visiteurs de nouveaux objets issus des différentes réserves ». Le musée Ahmed Zabana dispose de pas moins de 200.000 objets, dont une
importante collection d'histoire naturelle, unique en son genre en Algérie,
composée de quelque 71.000 spécimens, notamment des espèces animales éteintes.
Le musée dispose également d'une remarquable réserve consacrée à la Préhistoire
représentant plus de 100.000 objets. La gestion et la réorganisation des
réserves ont d'ailleurs représenté le thème d'une formation dont ont bénéficié
27 cadres de musées nationaux entre le 10 et le 23 juin dernier. Pas moins de
20.000 objets issus des réserves d'archéologie, d'ethnographie, de sculpture et
de peinture ont ainsi été réorganisé à l'occasion de cette formation, assurée,
note-t-on, par un éminent expert, Gaël De Guichen, actuellement conseiller
spécial et chargé de mission auprès de l'ICCROM (Centre international d'études
pour la conservation et la restauration des biens culturels dont le siège se
trouve à Rome en Italie. Une formation qui s'inscrit dans le cadre du programme
d'appui à la protection et la valorisation du patrimoine culturel en Algérie,
initié à la faveur de la coopération entre l'Algérie et l'Union européenne. Le
directeur du programme auprès du ministère de la Culture, M. Zouhir Ballalou, avait indiqué au Quotidien d'Oran en avril
dernier que ce programme prévoit deux formations : la première est inscrite
dans le cadre de la formation continue des personnels des musées (musées de
site) à l'échelle nationale et porte sur la conservation des biens culturels
mobiliers. La deuxième formation est, quant à elle, destinée à une vingtaine de
formateurs des métiers du patrimoine du secteur de la formation professionnelle
(maçon, techniciens supérieurs), pour une durée de cinq à six mois.