La
rentrée sociale s'annonce chaude. Dix-sept syndicats autonomes, des différents
secteurs d'activité, menacent de sortir dans la rue, au mois de septembre
prochain, pour protester contre les décisions prises, lors de la 19ème session
de la tripartite. Après une première rencontre, tenue au siège de l'UNPEF, le
18 juin dernier, les syndicats autonomes, renforcés par quatre nouveaux
syndicats, dont ceux de Sonelgaz, des Corps communs,
de la Formation professionnelle et des Imams, se sont rencontrés, pour la 2ème
fois, samedi, au même siège. Ils ont décidé, à l'unanimité, l'organisation de
mouvements de protestation communs pour faire barrage au nouveau code de
travail et contre l'annulation de la retraite anticipée et de la retraite
proportionnelle et défendre les acquis sociaux et les libertés individuelles et
collectives. Les syndicats autonomes semblent vouloir aller à la protestation,
en rangs serrés, pour faire entendre leur voix et peser de tout leur poids,
face à l'UGTA. Les 17 syndicats autonomes dont l''Union
nationale des travailleurs de l'Education (Unpef), le
CNAPEST, le SNAPEST, le SNTE, le CLA, le SATEF, Fédéral du SNAPAP éducation, le
Conseil national pour les professeurs de l'Enseignement supérieur (CNES), le
Syndicat national des praticiens de la Santé publique (SNPSP), le Syndicat
national des praticiens spécialistes de la santé publique (SNPSSP), le Syndicat
national des psychiatres algériens (SNAPSY), le Syndicat algérien des
paramédicaux (SAP), le Syndicat national des vétérinaires de la fonction
publique (SNVFP), le Syndicat de Sonelgaz, le
syndicat des Corps communs, le syndicat de la Formation professionnelle et le
Syndicat des Imams ont rendu public, un communiqué commun portant plusieurs
résolutions, dont la plus urgente est la rencontre avec le Premier ministre
pour discuter des décisions prises lors de la tripartite et l'envoi d'une
lettre au président de la République. Dans ce communiqué, les
partenaires sociaux demandent au gouvernement d'associer les syndicats
autonomes dans les débats concernant les travailleurs et le code de travail.
Ils ont exprimé, également, le rejet catégorique de la décision de la
tripartite relative, à la révision de l'ordonnance n° 97/13 du 31 mai 1997,
modifiée et complétée par la loi n° 83/12 du 2 juillet 1983 relative à la
retraite.
Concernant
les salaires, les syndicats demandent une révision de la politique salariale en
adéquation avec le pouvoir d'achat et l'organisation d'une journée d'étude, sur
le système de retraite en Algérie.