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Une
opération visant le marché informel a tourné à l'émeute à Annaba. Des renforts
de police se sont déployés, vers 21h dans les artères principales, du côté du
marché d'El Hattab et la rue Gambetta, pour empêcher
l'installation de vendeurs à la sauvette, squattant les trottoirs et même la
chaussée. Une pratique devenue courante mais qui s'intensifie, durant la
dernière quinzaine du Ramadhan. L'opération entamée, faut-il le rappeler, deux
jours auparavant, a mal tourné durant cette nuit du samedi à dimanche. Des
affrontements ont éclaté entre ces bandes de jeunes qui ont lancé des pierres
contre les policiers blessant, sérieusement, certains d'entre eux. La police a
dû faire usage de bombes lacrymogènes. Les jeunes commerçants fuyaient puis
revenaient à la charge obligeant les commerçants à baisser rideau et les
familles présentes en force en cette nuit de Ramadhan, à fuir, dans une cohue
indescriptible. Des ambulances de la Protection civile évacuaient les blessés
et les gens incommodés par les gaz lacrymogènes. Des jeunes revendeurs ont
attaqué, à coups de pierres et autres projectiles, le siège de la 9ème Sûreté
urbaine, située près du marché ?El Hattab'. Par la
suite, les protestataires se sont dirigés vers la place, cours de la
Révolution, au centre-ville. Certains se sont attaqués à des magasins encore
ouverts pour leur subtiliser des palladiums et des survêtements, alors qu'un
DAB d'une banque a failli être forcé n'était-ce l'intervention des policiers.
Selon le chef de la police judiciaire à la sûreté de wilaya, cité par l'APS, 20 commerçants activant dans l'informel ont été arrêtés pour troubles à l'ordre public, suite à leur opposition à une intervention des forces de sécurité, dans la cadre de la lutte contre le commerce informel. Durant l'opération qui a duré des heures, sept cas d'évanouissement ont été enregistrés parmi les manifestants et treize policiers ont été blessés et évacués à l'hôpital, selon la même source. «L'opération de lutte contre le phénomène du commerce informel, dans la ville d'Annaba, se poursuivra jusqu'à son éradication», a conclu le chef de la police judiciaire. |
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