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Constantine - Conclave des walis de l'Est annoncé pour lundi: Bedoui attendu à Constantine

par Abdelkrim Zerzouri

Après Oran et Alger, le conclave des walis de l'est du pays se tiendra à Constantine, le lundi 27 juin, sous la présidence du ministre de l'Intérieur, Noureddine Bedoui.

Des sources, généralement, bien informées ont avancé cette date, du lundi 27 juin pour la tenue de ce conclave, et les activités intenses, travaux tous azimuts, annonçant cet évènement, sont visibles un peu partout dans la ville, particulièrement, la route de l'aéroport ?Mohamed Boudiaf', et la cité Daksi Abdesselem où doit se tenir la réunion des walis (au siège de la wilaya, situé dans cette cité). Le citoyen lambda sait, donc, qu'une visite importante se dessine, à Constantine. «On se prépare à la visite d'un haut responsable», raillent des automobilistes surpris, hier, un vendredi, par des travaux de nettoyage sur les routes, retraçage des lignes continues et discontinues, et autres badigeonnages.

C'est une coutume des autorités locales que de préparer des visites officielles avec tant de zèle, et ce n'est pas là, obligatoirement, une source de critiques, car combien de fois avons-nous entendu des citoyens prier Dieu pour que ces genres de visites soient multipliées pour que leur ville soit, toujours, aussi coquette. Mais, M. Bedoui aura certainement d'autres chats à fouetter que de regarder le décor ambiant, lors de cette rencontre, attendue lundi 27 juin (sous réserve de respect de l'agenda ministériel), une rencontre à travers laquelle le ministre de l'Intérieur voudrait inculquer, aux autorités locales, une nouvelle vision de ce qu'est « la rationalité économique », leur présentant, dans ce contexte, un nouveau mode de gestion des collectivité locales. Evidemment, si l'on s'inspire de ce qui a été, déjà, fait lors des précédentes rencontres régionales, on ne manquera pas de procéder à l'évaluation des activités des wilayas, dans l'est du pays, on parlera de lutte contre les comportements bureaucratiques qui persistent dans les services administratifs, mais l'essentiel sera de dire aux walis, «à l'avenir débrouillez-vous, plus question de compter sur le Trésor public pour financer les projets et même pour payer le personnel ». Le nouveau modèle économique vise à atteindre une autosatisfaction, dans les dépenses locales et, par manque d'ingéniosité, on a pensé et commencé par augmenter les tarifs des loyers des biens des municipalités.

Une bien maigre idée si l'on tient compte des dépenses énormes des communes, surtout en matière de masse salariale qui dévore, parfois, jusqu'à 75% du budget global qui sert à payer les factures, financer le PCD et d'autres activités qui s'inscrivent dans le cadre des missions de la commune. Enfin, on est loin de ces maires italiens, de véritables décideurs à l'intérieur d'un système décentralisé, qui se soucient du plus petit au plus grand problème rencontré par leurs concitoyens, qui font de la lutte contre le chômage leur credo, et font tout pour attirer l'investissement dans leurs communes? plus que de se soucier de ce que pensera d'eux, le maître du moment.