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Recours à des «médecins spécialistes» étrangers: Un «aveu d'échec», selon le SNPSP

par R. N.

La déclaration du ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière (MSPRH), Abdelmalek Boudiaf, sur le possible recours à des médecins spécialistes de certains «pays amis» afin de combler le déficit enregistré, est perçu, par le Syndicat national des praticiens de la santé publique (SNPSP), comme un «aveu d'échec» des autorités.

«Dans le cadre de la coopération, le ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière a entamé des contacts, avec certains pays amis, afin de concrétiser cette démarche», a indiqué jeudi, M. Boudiaf, qui répondait au membre du Conseil de la Nation, Mustapha Djoghdali, sur «le manque de médecins spécialistes, à M'sila, lors d'une séance plénière consacrée aux questions orales.

Pour Lyes Merabet, président du SNPSP, cette déclaration du ministre de la Santé «est un aveu d'échec» des «démarches prônées jusque-là» et du «sens donné à la réforme» du secteur qui prétend «une meilleure organisation et une rétribution efficiente de nos ressources humaines». «Pourquoi ne pas recourir aussi à des infirmiers, à des sages- femmes et carrément à des gestionnaires spécialisés dans le secteur», auprès des «pays amis», ajoute M. Merabet ? L'autre lecture du SNPSP est que cette démarche «pourrait accompagner le projet de privatisation du secteur de la Santé et apporter le cadre réglementaire au fonctionnement de fait des établissements hospitaliers privés, inaugurés ça et là et d'autres qui sont en cours de réalisation». Dr. Lyes Merabet estime que le «projet de loi de la santé est en train d'être mis en place» par le ministre, avant son adoption.