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Virée «officielle» à Tiaret un 18ème jour de ramadhan

par G. O.

Il faisait chaud jeudi dans la wilaya de Tiaret. Au loin, dans la commune de Aïn Dzarit, la fumée noire d'un incendie dans les champs de blé montait à boucher l'horizon.

Le mercure avait dépassé les 33 degrés sur cette région où les champs de blé ont été déjà moissonnés. C'est dire que l'été s'est bien installé avec sa chaleur torride et ses journées poussiéreuses. Le 1er ministre était vers 12h à Sebaine pour inaugurer un périmètre irrigué de 1 326 hectares. Au même moment, une fumée dense se dégageait au loin des champs de blé avoisinants. «C'est un incendie des cultures», nous renseigne le chauffeur.

Le 1er ministre a visité 8 points dans la wilaya de Tiaret. Il ne se privera pas de tenir des brins de discussions avec les foules. Il a visité 8 points avec entre autres, la pose de la première pierre de la zone industrielle pétrochimique et d'une raffinerie de pétrole à Sidi Abed, la mise en service de la distribution publique du gaz au profit de 1 781 foyers à partir de Aïn Legta, l'inauguration d'un lycée à Aïn Dzarit, de l'annexe de l'université, et d'un CFPA à Medroussa.

Mais, il faut noter que c'est pour la première fois que Sellal est accueilli sur le premier site qu'il a visité par un détachement de l'Armée nationale populaire avec à ses côtés le commandant de la 2ème région militaire. C'était lorsqu'il était arrivé à l'unité de production des véhicules de la SAFAV-MB dans laquelle le MDN est actionnaire majoritaire à travers plusieurs sociétés.

La délégation officielle avait partout droit à la fantasia, au baroud «d'honneur», au traditionnel karkabou, et aux sons du saxophone. La population tiaretie dégageait un punch à rendre jaloux les Algérois qui, en général, traînent les pieds en ces temps ramadanesques. Femmes, hommes, vieux, jeunes, enfants étaient en liesse. Le 1er ministre a eu un accueil des plus festif. Ni le soleil tapant ni les effets du jeûne en ce milieu de journée de jeudi dernier, n'ont eu raison de la bonne humeur des Tiaretis et de leur élan de musiciens, de danseurs et de chanteurs. «Ya shab El baroud oul carabila», «Abdelkader ya Boualem», «Lah Yarham Echouhada» et autres «Salou ala nbi» étaient chantés allégrement par les groupes folkloriques qui esquissaient des pas de danse bien du terroir. L'ambiance était totale dans les quartiers par où est passé Sellal. Drapés de leur tenue traditionnelle ornée de medjboud, coiffés d'un chapeau de paille et dressés sur leur monture «arabe» avec élégance authentique, les cavaliers de la fantasia manipulaient leur carabine au rythme du saxo et du galal qu'ils accompagnaient par des tirs de baroud.

Les «Algérois» qui venaient de débarquer à Tiaret, se demandaient d'où ces populations tiraient leur force et leur joie. Les magasins étaient fermés par effet de ramadhan, mais les Tiaretis s'étaient alignés tout au long des rues de leurs communes et quartiers pour applaudir le 1er ministre.

A 8h du matin du jeudi, l'embarquement des journalistes à bord de l'avion d'Air Algérie a été retardé sur ordre du commandant de bord, nous disent les stewards «parce que l'approvisionnement de l'appareil en fuel n'était pas terminé». Durant le vol, le chariot des boissons a été présenté aux passagers. Au cas «Men kana aala safarine (celui qui est en voyage)?» A la descente d'avion, le commandant de bord et son équipage étaient tout sourire en haut de la passerelle. Il faut lui reconnaître qu'il avait fait un excellent atterrissage, à l'aller et au retour en cette fin de journée où les signes du sommeil avaient marqué bien «l'officiel.»