Dix
défaites consécutives lors des dix derniers matches du championnat de Ligue 1 :
tel a été le faible bilan de l'ASMO qui aura été la grande déception de
l'exercice écoulé. Certains évoquent l'anarchie dans la gestion pour justifier
ce cuisant échec, alors que d'autres affirment que c'est l'absence totale des
responsables de la SSPA/ASMO et le faible niveau du recrutement qui ont été à
l'origine de cette fin de saison catastrophique jamais connue par le club.
Quant au président du CSA et décideur de l'ASMO, Baghor
Merouane, il a donné sa propre version. « Certains
joueurs, notamment ceux d'Oran, n'ont pas été corrects avec moi et ont trahi ma
confiance car ils ne se sont pas comportés en vrais professionnels. Ensuite, je
dirai qu'il y a le niveau du recrutement effectué en début de saison par
l'entraîneur Mouassa, où des joueurs n'ont, à aucun
moment, justifié leur statut de nouvelles recrues. Je pense que l'entraîneur Mouassa est également responsable de la rétrogradation en
Ligue 2. A titre d'exemple, nous lui avons laissé le choix pour effectuer un
stage au Maroc ou en Tunisie, mais il a refusé. Encore plus, l'accession de
l'ASMO ce n'est pas seulement Mouassa, mais aussi
grâce aux joueurs et aux moyens mis à sa disposition », a affirmé le président
du CSA. Ce dernier estime que son mandat est positif, même si cette
rétrogradation est considérée comme une tâche noire. « Lors de ce mandat
olympique, j'ai réussi une accession en Ligue 1 où l'équipe s'est maintenue
pendant deux ans, et nous avons remporté cinq coupes d'Algérie dans les jeunes
catégories, en plus de l'éclosion de nouveaux talents. Je pense que c'est un
bilan positif d'une manière générale, sauf que cette rétrogradation est tombée
comme un cheveu dans la soupe. Je dirai que s'il y a quelqu'un qui peut faire
mieux, il est le bienvenu », dira le président du CSA/ASMO, avant de nous
confirmer qu'il va postuler pour un nouveau mandat. « Nous allons tenir l'AG
extraordinaire au cours de laquelle une commission de candidatures sera
installée. Personnellement, je compte me présenter aux élections lors de la
prochaine AG élective ». Ceci dit, Baghor Merouane est bien parti pour demeurer en poste, si l'on se
base sur le fait qu'il s'est déjà réuni avec Saâdoun
Mohamed pour préparer la saison prochaine. Concernant l'effectif, notre
interlocuteur semble intransigeant. « Nous ne retiendrons aucun joueur contre
son gré. Celui qui ne veut pas rester avec nous, surtout les joueurs d'Oran, il
est libre de le faire. Nous allons procéder au recrutement de cinq ou six
nouveaux éléments car c'est une obligation. Le recrutement d'un entraîneur de
renom est aussi notre priorité. Des changements étudiés seront opérés pour
renforcer l'équipe dirigeante pour redonner un nouveau souffle au club ». A
propos du staff technique, plusieurs entraîneurs sont dans le collimateur des
dirigeants de l'ASMO. Les contacts ont déjà été entamés par Dob
Fodil qui devrait conserver son poste de conseiller
malgré l'offre du MCA. A cet effet, on vient d'apprendre que c'est Saâdoun Mohamed qui se chargera du volet recrutement en
collaboration avec Baghor Merouane.
En somme, les responsables de l'ASMO sont conscients qu'ils n'ont pas droit à
l'erreur vis-à-vis des supporters et surtout des autorités locales qui exigent
un retour immédiat en Ligue 1 à la veille des Jeux Méditerranéens d'Oran. Pour
les dirigeants asémistes, cet objectif est
réalisable, mais avec la contribution de toutes les parties concernées pour
faire face aux grandes dépenses qu'engendre un tel objectif.