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Fédération des insuffisants rénaux: La prise en charge des malades chez le privé décriée

par M. Aziza

La Fédération nationale des insuffisants rénaux (FNIR) a critiqué sévèrement, à travers un communiqué parvenu à notre rédaction, la prise en charge des malades souffrant d'insuffisance rénale, notamment ceux traités dans les centres de dialyse privés. Les responsables de la fédération ont également remis en cause les chiffres et les dernières déclarations des services de la CNAS quant à la prise en charge des malades souffrant d'insuffisance rénale. La fédération a même accusé « certaines parties » de « jouer avec la vie des malades ». Le porte-parole de la FNIR, Mohamed Boukhers, contacté hier, a remis en cause les chiffres avancés récemment par le premier responsable de la CNAS. Il a précisé que les services de la sécurité sociale ont avancé un chiffre de 9.200 malades qui bénéficient actuellement de séances d'hémodialyse, alors que leur nombre réel est de « 22.000 » malades, selon la fédération. Pour Boukhers, les déclarations sur le coût de revient des trois séances d'hémodialyse par semaine, qui, selon le responsable de la CNAS, est de l'ordre d'un million de DA pour chacune, est « une honte » notamment quand on sait que l'Algérie est à la traîne en termes de greffe rénale. Le porte-parole de la Fédération des insuffisants rénaux a également dénoncé certains centres d'hémodialyse privés qui, faute de moyens, réduisent les doses du traitement hormonal, d'anémie et de carences en fer, ceci « du fait que les services de la CNAS ne remboursent qu'une seule dose de traitement, prise lors des trois séances d'hémodialyse, par semaine, prodiguées par les centres privés ».

Les responsables de la fédération disent qu'ils ne veulent plus que la vie des personnes atteintes d'insuffisance rénale se calcule entre certains responsables, que ce soit de la CNAS ou du ministère de la Santé ou ceux des cliniques privées. Pour la FNIR, 22.000 malades souffrant d'insuffisance rénale recourent aujourd'hui à la dialyse en Algérie. Tous ces cas nécessitent pour la plupart une transplantation rénale. « La solution, c'est d'agir pour sauver des vies d'une mort certaine », conclut le porte-parole de la fédération, Mohamed Boukhers.