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Affaire Benzema : carton rouge monsieur Valls !

par Rabie Massinissa (*)

En cet instant précis où la France est à la fois victime et sous la menace permanente d'attentats terroristes, que le chômage est à son niveau le plus haut de tous les pays de même standing de la zone euro, qu'elle croule sous le poids d'une dette stratosphérique jamais atteinte, que la gouvernance rame à contre-courant sans l'appui de sa propre majorité, que des prétendants à la magistrature suprême trainent des mises en examen à la pelle et sont sous la menace de condamnations judiciaires certaines, M. Manuel Carlos VALLS, Premier ministre de son état, semble disposer du temps qu'il faut pour prendre à son compte des faits divers anodins et en faire une cause nationale pour stigmatiser Karim BENZEMA pour la énième fois, jusqu'à laisser penser qu'il a fait de lui l'objet de son programme politique. Quelle curieuse démarche et quelle vilaine posture de cette personnalité supposée de gauche qui n'a trouvé mieux que de s'essayer à la pratique de la haine et de la vindicte, pointant directement du doigt depuis un certain temps la communauté musulmane de France, en menant « la politique du commentaire des faits divers » initiée par Nicolas SARKOZY en son temps et auquel M. Manuel Carlos VALLS voue une admiration sans bornes, allant jusqu'à le copier dans sa façon de marcher.

Donc patent ou latent, ce racisme ordinaire, porté par ces « français cocottes-minute » qui innovent dans les haines et la discrimination, avec pour objectif la fourniture de gages de leur fidélité aux Gaulois de souche, s'installent sournoisement dans la société française. C'est dans ce contexte que Karim BENZEMA, la nouvelle tête de turc que s'est fabriqué ce microcosme détestable de la bien-pensance française, se trouve de nouveau dans la tourmente que lui impose cette partie de la France qui règle ses comptes avec l'histoire coloniale dont elle restera toujours coupable et comptable, à travers la topographie de faits divers le plus souvent supposés et rarement avérés. Tellement soumis à un harcèlement en règle que quelles que soient les preuves apportées, jamais ce qui sera avancé ici ou là ne sera assez convaincant et crédible. Parce que trop c'est trop, même beaucoup trop. Au train où vont les choses, on s'attend presque avec certitude qu'il finira bien un jour prochain par faire l'objet d'une fiche « S » et, à travers son entourage, au vu des clins d'œil politiques qui orientent les pratiques et les enquêtes policières à destination de la population précitée, on lui trouvera sans aucune difficulté, en bricolant des preuves, une prétendue connexion avec DAECH, AQMI, BOKOHARAM ou EL QAIDA.

En effet, la concomitance des « révélations » et des « fuites » est si magistralement orchestrée que le crédit qui leur est accordé perd de toute sa consistance et relève tout juste du dérisoire, ou mieux encore de ce racisme devenu tellement banal qu'il est désormais pratiqué en toute impunité par les hautes sphères de l'Etat français formalisé par des textes juridiques, des lois scélérates et des déclarations tonitruantes par médias interposés. Ce n'est pas un hasard si la France a été épinglée le 1er mars 2016 par le Conseil de l'Europe sur « la banalisation et l'accroissement des violences racistes et islamophobes ». Le rapport relève sans équivoques que « Le discours de haine, de par sa banalisation dans la sphère publique, demeure un sujet de préoccupation » majeure comme l'a souligné avec force le secrétaire général de l'organisation paneuropéenne, Thorbjorn Jagland. Il appelle en effet tous les responsables politiques de l'héxagone à s'abstenir « de tenir des propos qui stigmatisent des groupes déjà vulnérables et attisent les tensions dans la société française ». Pas moins !

LE CONSTAT

Il est donc devenu courant qu'une affaire BENZEMA surgit pratiquement à chaque trimestre pour occuper la galerie et nourrir le racisme primaire et primitif qui enfle impunément et dont l'objectif premier est de capter l'électorat de Marine LEPEN. Et quelle que soit la forme qu'il prend, ce type de xénophobie et de discrimination assumée est devenu d'une banalité sidérante dans une France qui dérive dangereusement sous l'impulsion d'un puissant lobby sioniste qui fait et défait à sa guise l'appareil d'Etat.

Toutes les digues ont été dynamitées sans retenue par une avant-garde d'imposteurs venus de la péninsule ibérique ou de la botte italienne et qui se propose de façon impudique à assumer ce rôle.

Tout a commencé Il y a quatre ans de cela lorsqu'un supposé internaute a cru s'apercevoir que le natif de la banlieue lyonnaise ne chantait pas la marseillaise lors de la présentation des équipes nationales sur un stade de football. Relayé par des réseaux sociaux instrumentalisés avec professionnalisme par les grandes raclures du paysage audiovisuel, à leur tête Daniel RIOLO, italien d'origine débordant d'insuffisance, Karim s'est entêté dans cette posture considéré par les haineux comme une preuve du manque d'attachement aux valeurs de la France. En somme la preuve d'amour pour la patrie consiste en ce simple raccourci : chanter la Marseillaise comme le faisaient les supplétifs de l'armée française, Sénégalais, Marocains et Harkis lors de la guerre d'Algérie. Ne s'en tenir qu'à ce point de vue, il ne suffirait donc pas de grand-chose pour faire de vous un citoyen modèle et au-dessus de tous soupçons ! Tiens, tiens ... à les croire, souscrire à cette vision cela signifierait que la pauvre citoyenneté française ne vaut plus rien du fait qu'elle se satisfait pleinement d'un simple égosillement de mercenaires zélés, français d'occasion, à l'image des MORANO, RIOLO, VALLS, ZEMMOUR, etc... Voilà à quoi est réduite la France d'aujourd'hui et ses deux mille ans d'histoire dès lors que des morts de faim rentrent par effraction dans les sphères du pouvoir et tentent d'affirmer avec zèle leur attachement à la France quitte à assassiner des innocents boucs émissaires et à piétiner les cadavres des basanés.

Ensuite, il y eu l'affaire Zahia qui implique Karim BENZEMA et Franck RIBERY, à qui on n'a jamais pardonné sa conversion à l'Islam et son mariage avec une Française d'origine algérienne. Une banale histoire de C... montée de toutes pièces par des officines spécialisées dans la manipulation. Ce fait divers est largement en deçà des frasques interplanétaires d'un Dominique Strauss Khan, patron du FMI ou des virées nocturnes casquées et en scooter du premier magistrat du pays qui abandonne les clés de l'Elysée et le code nucléaire sous le paillasson pour convoler vers sa dulcinée. Des orgies défrayant la chronique des nuits parisiennes en passant par la pédophilie et la sexualité contre-nature qui encombrent la rubrique des faits divers, seule l'affaire ZAHIA survie à l'histoire. Même relaxés en juin 2015 par le Tribunal correctionnel de Paris, BENZEMA et RIBERY continuent à trainer cette fausse accusation comme un boulet chevillé au corps pour la vie. Les rentiers du paysage audiovisuel français qui s'affublent du titre de journaliste ne survivent que grâce à ce genre de cabales sur les ondes ou en noircissant des torchons qu'on ose à peine qualifier de journaux concurrentiels de ces fouilles-merde tels que VOICI ou CLOOSER.

Arrive alors fin 2015 l'affaire de la « Sex-Tape », toujours en instruction. La gestion de ce fait divers, insignifiant du reste, autant par la presse que par les plus hautes personnalités de l'Etat et leur appendice la justice, a finit par couvrir de ridicule les fonctions de Premier ministre et de président de la République. Quelle que soit l'implication de BENZEMA dans ce fait divers, comment peut-on concevoir que les deux premiers responsable de la France avec toutes les responsabilités et les difficultés que rencontre le pays sur tous les plans, trouvent le temps et s'autorisent à se fendre de commentaires d'un niveau affligeant, indigne de la fonction qu'ils représentent. Seule une perte de repère ou des pressions racialistes peuvent apporter une explication à une telle posture. Triste époque et pauvre France : misérabilisme et inflation des valeurs d'un personnel politiques bas de gamme ramassé au rayon discount à qui on a confié les rênes d'une puissance de premier plan.

Surgit enfin cette énième affaire de « blanchiment en bande organisée» et «blanchiment de trafic de stupéfiants » dans laquelle BENZEMA a été entendu en qualité de témoin assisté. Une société dans laquelle Karim détient des parts aurait effectué une transaction commerciale douteuse. De là à montrer du doigt la star du Réal Madrid, il n'y avait pas d'effort à faire. Et comme à l'accoutumé, n'ayant rien d'autre à faire, Manuel Carlos VALLS, empêtré dans sa loi sur la déchéance qui ne cesse de tanguer entre le Sénat et l'Assemblée nationale et qui finira sans aucun doute possible au fond d'une poubelle ainsi que le rejet par le MEDEF et les Syndicats de sa Loi sur le Travail, Manuel Carlos VALLS est monté illico au premier rang pour vilipender BENZEMA sans aucune retenue. Quelle vilaine copie de ce Don Quichotte qui ferraille de manière ridicule contre des moulins à vents, se trompant lourdement d'époque, de lieu et d'adversaire.

Alors une question sur la pertinence de la date de sortie de cette affaire s'impose d'elle-même. Entendu il y a deux mois de cela sur les faits, la fuite sciemment organisée par une main mystérieuse n'apparait qu'aujourd'hui, c'est-à-dire juste après la levée partielle de la mise en examen de Karim. La manipulation des agendas interpelle à plus d'un titre et pose problème. Cela veut dire en clair que Karim qui serait de ce fait éligible à un retour en équipe de France se voit embarquer dans une nouvelle aventure judiciaire qui, selon la volonté du supporter de FC Barcelone ne l'autorisera pas à participer à l'Euro 2016. Est-ce le contentieux ancestral qui oppose la Catalogne à la Castille en péninsule Ibérique que Manuel Carlos VALLS, abusant de sa fonction, veut transposer politiquement en terre de France, harcelant sans cesse depuis son accession à Matignon, la star de l'équipe castillane ? Ou bien est-ce sa grande proximité avec Israël qui l'incite à faire du zèle pour plaire encore plus à ses mentors, c'est-à-dire ceux qui l'ont parrainé à travers un mariage de raison pour accéder aux plus hautes fonctions ? Sûrement que ces deux raisons sont si solidaires dans son esprit qu'elles n'en font plus qu'une, ce qui le pousse même à en faire plus que ce qui est attendu de lui.

LES RAISONS

Il est indéniable que l'atmosphère malsaine qui règne actuellement dans l'hexagone, encouragée et entretenue en cela par des discours de rejet, a bien préparé le terrain à de telles dérives dont peu de Français s'offusquent de nos jours. Le plus souvent, même s'ils n'approuvent pas, ils demeurent tragiquement indifférents tellement les problèmes du quotidien les assaillent de toutes parts. Dès lors l'affaire Benzema et son corollaire le racisme, voir le fascisme, importent peu aux yeux du peuple préoccupé par sa survie. Mais à force de matraquage télévisuel et de publications douteuses, on est arrivé a faire croire à une bonne partie des Français que tous les maux dont souffre la France aujourd'hui sont le produit de cette population allochtone qui peuple les cités et pourrit la vie de tout le monde.

Raccourcis saisissants et à peu de frais, surtout quand on s'attaque aux plus vulnérables sans l'exigence de la preuve. L'autre message à faire passer est de convaincre que rien de bon ne peut émerger de ces territoires où la loi des caïds est l'unique référence, oubliant que c'est une autre manière d'avouer la faillite de toutes les politiques de l'Etat français qui a conduit à une telle situation. Sarkozy, Valls, Hollande et consorts en sont pleinement responsables de cette ségrégation territoriale.

Il est dans les programmes de la droite Sarkozyste et de la gauche Hollando-Vallsienne un objectif majeur, sournois en non avoué qui consiste à ne jamais cautionner ne serait-ce qu'une seule réussite venant des cités et encore moins reconnaître le moindre mérite à quelques talents confirmés que ce soit. L'affaire BENZEMA s'inscrit pleinement dans ce cadre et ses exécutants disposent de toutes les clés de la maison France. La volonté de faire croire que le peuple des cités ne fait pas partie de la communauté française est une idée ancienne qui a émergé dans les années soixante-dix, période où il fut décidé de parquer cette population dans ces banlieues-dortoirs qui sont pires que les légendaires écuries d'Augias du roi d'Elide dans la mythologie grecque.

L'éviction de Karim de l'équipe de France sous prétexte qu'un footballeur faisant partie de l'équipe de France doit être exemplaire relève tout simplement de la farce et du gag de mauvais goût. En d'autres termes, l'exemplarité ne doit venir que des footeux qui sortent des cités, le reste de la population, artistes véreux, industriels cupides, financiers voyous ou politiciens violeurs et corrompus ne semble pas être concerné par cette exigence. Et dans ce contexte surréaliste de la France d'aujourd'hui, on ne peut se priver de cette jouissance pour rappeler à Manuel Carlos VALLS ces hauts faits d'armes de quelques membres de son gouvernement actuel, à commencer par le donneur de leçons lui-même:

- Manuel Carlos Valls, supporter assumé du FC Barcelone n'a pas hésité de snober une rencontre du Parti Socialiste à la Rochelle pour emprunter d'autorité et à titre privé un avion de l'Etat Français, un Falcon 2000, pour se rendre avec deux de ses enfants à Munich afin d'assister à la finale de la Champion's League le 06/06/2015, au frais du contribuable, prétextant que cela s'inscrivait dans le cadre d'un voyage officiel. C'est à croire que ses enfants âgés de moins de 20 ans sont ses principaux collaborateurs dans ses déplacements footballistiques officiels pour l'assister à partir de la Tribune présidentielle du stade de l'Allianz Arena dans la gestion des intérêts de la France (sic). Comme quoi, le ridicule comme le mensonge n'ont malheureusement pas le pouvoir d'allonger les nez sinon le sien touchera Barcelone ;

- Jean Marc Ayrault, ancien Premier ministre et actuel ministre des Affaires étrangères, condamné en 1997 à 6 mois de prison avec sursis et 30 000 euros d'amende pour délit de favoritisme, octroyant des marchés publics de gré à gré à des entreprises disposées à reverser des ristournes au PS local pour couvrir les dépenses de toutes les campagnes électorales ;

- Harlem Désir, condamné en 2012 pour emploi fictif a perçu indûment, pendant un an, 10 500 euros par mois de la part d'une Association très proche du Parti Socialiste, alors qu'il occupait déjà à plein temps le poste de secrétaire général de SOS Racisme, cette monstruosité humanitariste créée par le lobby sioniste pour récupérer le mécontentement et la rébellion du peuple des cités qui avait initié à l'époque « la marche des Beurs ». Voilà donc trois beaux « spécimens d'exemplarité » et d'honnêteté républicaine qui ont le droit de parler au nom de la France par le simple fait qu'ils « soient bien nés » et qui se trouvent actuellement du bon côté du manche, se permettant ainsi de donner des leçons de morale à « la plèbe » dont les parents on eu le tort de venir d'autres horizons pour relever une France qui était à genoux et la réinstaller dans son statut de puissance.

EN CONCLUSION :

Dans ce contexte pour le moins inamical, instruit de l'animosité qui est entretenue à son égard, davantage en raison de ses origines géographiques, sociales et communautaires que de ce dont il s'est réellement rendu coupable, et sachant que Karim BENZEMA dispose de toute sa liberté de décision, il sera bien inspiré de prendre définitivement sa retraite de l'équipe de France. Il faut bien qu'il prenne conscience de sa véritable valeur et surtout de son talent qui fait énormément défaut au onze tricolore. En faisant simple, c'est bien l'équipe de France qui a le plus besoin aujourd'hui des services de Karim BENZEMA et non l'inverse.

Ceux qui avant lui ont subi pour d'autres raisons ce type de harcèlement en règle, ils se sont beaucoup mieux porté et mené une brillante carrière en dehors de l'équipe de France. Ne citons, rien que pour l'exemple, Eric CANTONNA, Samir NASRI, David GINOLA ou Nicolas ANELKA qui sont partis la tête haute en faisant un bras d'honneur à ceux qui s'autoproclament dépositaires de la maison France.

Ce type de décision, parce que ce sera son choix, sera pour Karim bien plus salvateur et empreint de noblesse qu'une problématique participation à la Coupe d'Europe 2016 déjà sujette à polémique et qui se transformera en un lynchage en règle en cas d'échec de l'équipe de France qui aura, à n'en point douter, beaucoup de mal à dépasser les quarts de finales. En talent pur, BENZEMA n'a plus rien à prouver quoi que ce soit à qui que ce soit. Qu'il se concentre davantage sur son club et sa fin de carrière qui s'annonce des plus brillantes et qu'il se fasse à l'idée d'adresser un joli pied de nez chaque week-end à ses détracteurs en étalant avec panache toute l'étendue de la palette technique dont il dispose, son football champagne et que toute la France de la HAINE lui envie. Qu'il abandonne Manuel Carlos VALLS, le picador barcelonais à ses fantasmes, à savoir son admiration pour SARKOZY et les efforts surhumains qu'il déploie pour installer en France un climat délétère à travers des discours éminemment criminogènes. L'histoire se chargera très vite de lui coller sportivement le plus grand des CARTONS ROUGES qu'on n'a encore jamais attribué à un homme politique pour ses positions « binationalophobe » et « migranocidaire ». Que lui, Karim BENZEMA, continu à tracer son chemin en éblouissant la LIGA et la Champion's league sans jamais s'excuser auprès de toutes les raclures qui polluent le discours actuel tenu par la France officielle. Quand Sofiane FEGHOULI conseille aux jeunes footballeurs nés en France de choisir l'Algérie le moment venu, croyez-vous qu'il a tort ? Il vit cela du dedans et il a fait le bon choix.

(*) Consultant Informaticien « Systèmes et Réseaux » - LYON