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Complexe de production d'Ammoniac et d'Urée d'Arzew : Les travailleurs brandissent la menace de la grève

par Mokhtaria Bensaâd

Menace de grève au Complexe de production d'ammoniac et d'urée d'Arzew. Après les sit-in tenus, chaque jour, depuis le 31 janvier dernier, au sein de l'usine, les travailleurs veulent passer à une vitesse supérieure par le recours à un mouvement de grève dont la date n'a pas, encore, été décidée, selon le représentant de la section syndicale qui a affirmé que «la décision revient à l'assemblée générale, qui va se réunir dans les prochains jours».

Le durcissement du mouvement est le résultat, a souligné le représentant de la section syndicale, de «l'attitude d'indifférence adoptée par la direction de ?Sorfert', vis-à-vis des problèmes des travailleurs». La fermeture de toutes les portes de dialogue, avec la section syndicale, malgré les sit-in tenus depuis dix jours et les conditions de travails difficiles, selon notre interlocuteur, au sein de l'usine, ont poussé les protestataires à monter au créneau et recourir, ainsi, à la grève. Le représentant de la section syndicale a expliqué que «en raison de la fermeture des portes du dialogue avec la direction à Arzew, c'est le P-DG de ?Sorfert' qui a fait le déplacement à Oran, pour discuter avec les travailleurs et essayer de trouver un terrain d'entente, entre les deux parties». Une tentative qui n'a pas eu de suite. Ce qui a durci le bras de fer, opposant les travailleurs et la direction de ?Sorfert', à Arzew. Dans la plate-forme de revendications, les travailleurs demandent de percevoir la prime d'intéressement bloquée depuis 2014, la signature de la convention collective établie par la section syndicale et l'amélioration des conditions de travail à l'usine de production.

Pour tenir l'assemblée générale, la section syndicale a déposé hier, une demande d'autorisation à la direction et attendent la réponse. «Nous tenons à respecter toute la procédure légale pour le dépôt du préavis de grève et notre mouvement de protestation s'est déroulé, dans le calme», a tenu à préciser le représentant de la section syndicale. Pour avoir la version de la direction, concernant, les problèmes des travailleurs, nous avons essayé, à plusieurs reprises, de joindre le directeur général adjoint de ?Sorfert' mais en vain.