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Filière ingénierie du transport: La grève maintenue

par A. Mallem

Les étudiants en ingénierie du transport de l'université Mentouri de Constantine ne semblent pas s'inquiéter des retombées pédagogiques négatives de la grève qu'ils mènent toujours pour réclamer la reconnaissance de leur diplôme par la Fonction publique et, par conséquent, l'assurance de débouchés pour assurer leur avenir post-universitaire. « Nous nous engageons à faire des heures supplémentaires, à faire des cours de rattrapage le vendredi, de travailler pendant les vacances du printemps, pourvu seulement que le rectorat de l'université nous produise des assurances écrites provenant des organismes officiels, notamment de la Fonction publique, et garantissant la prise en compte de notre diplôme dans les concours d'emploi», nous ont déclaré, hier, les intéressés. Les étudiants grévistes ne veulent pas, du moins pour le moment, parler du risque d'année blanche, parce qu'ils pensent qu'ils peuvent rattraper le retard cumulé de un mois en une dizaine de jours, avec bien sûr, une surcharge de travail. Et ils s'engagent à faire tous les sacrifices pour éviter justement l'année blanche. «La grève semble durer dans le temps, c'est évident, ont ajouté nos interlocuteurs, mais il semble qu'à l'heure actuelle le recteur et le secrétaire général de l'université commencent à bouger pour régler le dossier vis-à-vis de la Fonction publique et que nous ayons, nous les étudiants en ingénierie du transport, le droit de postuler aux postes d'emploi proposés par les organismes publics. Et c'est ce que nous demandons », nous a expliqué, hier, à partir du piquet, Abdallah, l'un des grévistes.

Déplorant toujours le manque de contact direct avec eux de la part du recteur de l'université, nos interlocuteurs reconnaîtront néanmoins que les plus lésés par cette grève sont, par exemple, les étudiants qui préparent des mémoires et sont tenus par la question des délais et eux-mêmes, les étudiants en ingénierie du transport qui doivent accomplir un stage pratique de 15 jours à un mois lequel sera couronné par un mémoire.

Cependant, la grève des étudiants du département de l'ingénierie de transport de l'université Mentouri de Constantine, qui a été déclenchée le 4 janvier dernier, est aujourd'hui à son 38ème jour. Et contrairement à ce que nous ont déclaré les responsables de la direction de la pédagogie le 7 février dernier, les grévistes persistent toujours à interdire l'accès au bloc pédagogique de Zerzara, où se trouvent concentrées diverses facultés, aux étudiants des autres disciplines et leurs professeurs. «Le blocage est opéré chaque jour entre 8h et 14h. Après nous levons le piquet de grève pour laisser le passage à ceux des étudiants et des fonctionnaires des organismes, de sécurité sociale par exemple, installés à Zerzara pour accomplir des prestations diverses», nous ont expliqué hier les grévistes.