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L'exécutif communal penche sur les œuvres sociales : Les affaires syndico-syndicales s'infiltrent dans l'ordre du jour

par Houari Saaïdia

Deux messages forts, à portée syndico-syndicale, ont été émis lors de la réunion exécutif communal-partenaire social, tenue hier au cabinet du maire Boukhatem. « Je m'inscris en faux contre la façon de faire de certains pseudo-syndicaux. L'indiscipline, voire la déloyauté et la trahison, a poussé certains à se réunir en mon absence, non pour pencher sur des préoccupations corporatistes, mais pour diffamer et asséner des coups dans le dos. Il y a un minimum d'éthique à observer dans le militantisme syndical. Nous sommes un partenaire social digne de ce nom et non une opposition à tout-va. Je n'accepterai jamais que l'action syndicale dévie de sa ligne professionnelle et morale, quitte à démissionner de mon poste », s'est insurgé Hadj Mentfekh, secrétaire général du conseil syndical.

«A ceux qui disent mensongèrement que les œuvres sociales profitent peu aux travailleurs, je présente ce bilan 2015 qui fait état de 6.808 cas ayant bénéficié de 12 primes, dons et autres prestations sociales. Et je suis disponible pour tout face-à-face», a mis en défi le chargé de la commission des œuvres sociales communales, Abdellah Meliani. Se murant dans le silence tout au long de la séance de travail qui a regroupé autour de la table ronde Noureddine Boukhatem et son staff exécutif, d'une part, et les responsables de la commission des œuvres sociales sous tutelle du conseil syndical des travailleurs communaux, de l'autre part, M. Mentfekh est sorti de ses gonds juste après l'épuisement de l'ordre du jour (rencontre exécutif-commission pour la prise en charge d'une plateforme de revendications).

LA MISE AU POINT SYNDICO-SYNDICALE DE M. MENTFEKH

D'emblée, il a tenu à se démarquer de la dernière action de protestation en date, «qui n'engage que ceux qui l'ont initiée», non sans noter que «ce manquement isolé aux règles, qui fait mal à la confiance intersyndicale et à l'esprit de la responsabilité individuelle pour toute action collective, non seulement il n'est pas dans l'intérêt des travailleurs communaux, mais il est contreproductif». «Nous avons toujours privilégié le dialogue, la négociation comme moyens de résolution de nos problèmes. Le langage vulgaire, les coups tordus n'ont jamais eu leur place depuis mon investiture. Mais si je devais, fatalement, faire équipe avec ces partisans du non-dialogue, pour ne pas les qualifier autrement, alors je serais démissionnaire», s'est plaint M. Mentfekh.

«Je ne suis pas un syndicaliste docile. Je défends les intérêts des travailleurs. Certes, on dit que l'administration et le syndicat font deux. Mais n'arrache pas nos droits en bafouant les lois, en foulant aux pieds les règles morales et déontologiques aux dépens et au mépris de la stabilité de notre collectivité, notre ville», a-t-il poursuivi sur sa lancée. Lui répliquant, le maire a lâché : «Jamais nos portes n'ont été fermées quand il s'agit de prise en charge de revendications des travailleurs de notre commune, qui sont légales et légitimes. Il y a des insuffisances, des carences, oui je l'avoue et m'engage à y remédier au fur et à mesure. Mais je n'accepterai jamais qu'on joue sur la fibre de l'ordre public, la stabilité. Je serais intransigeant là-dessus».

SEPT POINTS DE REVENDICATION

Sept points figuraient sur la plateforme de revendications liées aux œuvres sociales. Le premier dossier concernait l'état d'abandon du centre de vacances de Sfisef (Sidi Bel-Abbès). Une résolution a été prise consistant à y dépêcher une commission de réforme, qui prendra contact également avec les responsables locaux de cette collectivité, notamment le chef de daïra. 2ème point, le centre de vacances de Bousfer qui connaît une situation presque similaire. Le même dispositif de règlement a été donc décidé, avec en amont des négociations avec la daïra d'Aïn El-Turck en vue de la possibilité de trouver un centre de substitution. 3ème dossier, le local de la cantine désaffectée sis aux abattoirs municipaux. Il est question de trouver de commun accord un meilleur usage de ce bien, actuellement fermé et inexploité. 4ème revendication, la mise à profit du local de la santé publique sis non loin de l'Hôtel de ville. Là aussi, la même commission aura à superviser les lieux en vue d'une solution, sachant que l'occupant des lieux, ancien communal, devrait être relogé. 5ème point, le centre médico-social situé au sein du jardin public. L'accord convenu consiste à le rééquiper et à y renforcer les prestations médicales via des conventions avec des structures sanitaires et des médecins spécialistes. 6ème doléance, le local 38, boulevard de Mascara.

OEUVRES SOCIALES : PLUS DE 6.800 BENEFICIAIRES EN 2015

En état de péril, ce bien immobilier OPGI mis à la disposition de la commune depuis plusieurs années fait l'objet d'une demande de réhabilitation de la part du conseil syndical pour sa remise en fonction au profit des œuvres sociales. Le maire a promis de trouver une solution de concertation avec le directeur de l'OPGI. 7ème et dernier point, la commission demande l'autorisation de l'APC de mettre en place au niveau du jardin citadin méditerranéen, géré actuellement par l'EPIC Oran Vert, des jeux de loisirs et autres activités ludiques à l'effet de renflouer ses caisses et ne plus dépendre entièrement de la masse salariale provenant du budget communal.

6.808 travailleurs (ou les ayants droit) ont bénéficié des œuvres sociales au titre de l'exercice 2015, répartis sur 12 chapitres : trousseaux scolaires (2.500 DA) pour 3.677 bénéficiaires, don de décès (entre 3.000 et 70.000 DA) pour 339 bénéficiaires, don de mariage (20.000 DA) pour 215 bénéficiaires, don de circoncision (5.000 DA) pour 403 bénéficiaires, pèlerinage (100.000 DA) pour 10 bénéficiaires, couffins pour veuves d'agents communaux pour 1.050 bénéficiaires, don de retraite (20.000 DA) pour 280 bénéficiaires, don de naissance (5.000 DA) pour 584 bénéficiaires, don d'assistance (5.000 DA) pour 34 cas, excursions à la station thermale Bouhnifia pour 246 cas, plus d'autres prestations liées aux activités de foyers et du centre médico-social.