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Education: Des retraités réclament leur « prime de départ »

par A. Mallem

« Désemparés» et «ne sachant à quel saint se vouer», des membres de l'Association des retraités de l'Education nationale de la wilaya de Constantine ont pris contact, hier, avec notre journal pour exposer leur problème relatif à la non-attribution de la prime de départ à la retraite.

«Nous sommes parmi les agents dont le départ à la retraite a été fait durant les années 2008-2009 et 2010», explique M. Ghenam Mohamed, un membre du groupe que nous avons reçu dans notre bureau. «Nous n'avons pas actuellement le chiffre exact des retraités qui sont dans notre cas, mais ils sont nombreux ceux qui ont été exclus du bénéfice de la prime de départ à la retraite, de l'ordre de 25 millions de centimes, et qui se demandent pourquoi, du moment que nos camarades qui sont sortis en 2011 et les années suivantes ont bénéficié de cette prime», dit-il. Nos interlocuteurs ont signalé que les retraités de quelque 4 wilayas du pays qui sont sortis en même temps qu'eux ont pourtant bénéficié de cette fameuse prime et que, dans la région Est, seuls les retraités de 3 wilayas, parmi lesquelles figure celle de Constantine, ont été exclus de ce bénéfice. «Nous nous sommes demandé alors pourquoi cette politique de deux poids, deux mesures et avons conclu que nous sommes victimes d'une injustice. Et nous avons fini par réagir en portant ces questionnements au service social de l'Education nationale implanté à la cité Boussouf de Constantine. Mais les responsables de ce service refusent de nous recevoir en affirmant que notre problème ne les concerne pas. Et nous avons décidé de créer notre association pour essayer, d'une part, de défendre nos droits aux soins et aux autres prestations sociales, et récupérer ceux qui ont été spoliés», indique-t-on. M. Ghenam reprend ensuite la parole pour dire qu'il y a «de nombreux retraités de l'Education nationale, comme moi, qui sont malades et dont l'état de santé nécessite une opération chirurgicale. Malheureusement, ils ne peuvent pas, parce qu'ils n'ont pas les moyens pour la faire. Aussi, nous demandons aux responsables locaux du secteur ou à ceux au niveau national, de nous prendre en charge puisque le fonds des œuvres sociales nous refuse cette prise en charge». Interrogé à ce sujet, le président de l'Association des retraités de l'Education nationale de la wilaya de Constantine, M. Drici, nous expliquera d'abord que son organisation vient tout juste de voir le jour. «Ces agents qui n'avaient pas bénéficié de la prime de départ à la retraite sont environ 300 dans notre wilaya. Les responsables du service social, un organisme autonome qui ne dépend pas de la direction de l'Education, à qui nous avons posé le problème s'en lavent les mains, prétendant qu'ils ne sont concernés que par les dossiers des retraités qui sont sortis à partir de 2011 et qu'il ne faut pas leur demander des comptes pour la situation antérieure à cette date». Et de rappeler que la «situation antérieure» en question était marquée par l'existence de plusieurs syndicats qui géraient l'argent du fonds social de l'Education nationale dans une ambiance conflictuelle. Et avec le temps et la persistance des conflits, l'argent des œuvres sociales qui était gelé avait fini par être reversé au ministère de tutelle qui est en train de le gérer à travers ses services sociaux. «Et à propos de ce dossier en général et du cas particulier des retraités qui réclament le paiement de la prime de départ, a poursuivi M. Drici, nous avons été reçus dernièrement par Mme la Ministre de l'Education nationale à laquelle nous avons exposé le problème. Celle-ci a pris personnellement le dossier en main et s'est engagée à le suivre et à lui trouver une solution».