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Les habitants de la cité des 125 logements
(aujourd'hui beaucoup plus), une ex-zone essentiellement résidentielle
exclusivement destinée aux ouvriers de la Scibs, implantée sur la périphérie nord-est
de Béni-Saf, vivent une situation des plus embarrassées, tant leur quotidien
est difficilement vécu comme un abandon à leur triste sort. C'est ce qu'ont
rapporté des résidents de ce quartier. Les lacunes et insuffisances sont telles
que les habitants ne savent plus à quel saint se
vouer. Les artères sont tellement dégradées qu'elles sont devenues
impraticables dans plusieurs endroits, les trottoirs n'existant pas. L'un de
nos interlocuteurs affirme que le problème est bien connu des responsables du
secteur de l'urbanisme et de l'APC de Béni-Saf. Ces derniers se seraient même
rendus sur le site, les résidents les ayant à maintes fois informés du
problème. La promesse
avait alors été faite de prendre rapidement en charge le
goudronnage des voies et accès de la
cité en faveur desquels un budget devrait être décidé par
ledit secteur ou la
commune. Les travaux n'ont malheureusement toujours pas
démarré bien qu'un chantier similaire, ajoute notre interlocuteur, soit en
cours non loin de cette cité. La population concernée
vit ce manque d'intérêt pour sa cité comme une marginalisation concertée,
d'autant plus qu'elle est la
seule à ne pas avoir bénéficié du programme de modernisation
urbaine dont tous les quartiers de la commune ont, sans exception, bénéficié. En hiver,
c'est la boue,
en été, c'est la poussière,
affirme Kamel, un habitant du quartier, avant d'ajouter : «Les amortisseurs,
j'en ai déjà changé à ma nouvelle voiture en à peine deux années». Les
résidents de la cité se
plaignent aussi de l'absence de l'éclairage public. Le soir, dira ce dernier,
il est impensable pour un résident de la cité d'envoyer son fils chez l'épicier du coin de
peur de le voir trébucher sur des lampadaires dont les lampes sont grillées
depuis des lustres.
Autre problème soulevé par ces citoyens, celui des actes de propriété individuelle pour pouvoir accéder à la demande personnelle du livret foncier. Cette cité, il faut le rappeler, a été construite vers la fin des années 70 par la cimenterie au profit de ses employés, sur un terrain domanial. Une cité qui a depuis pris de l'extension urbaine. |
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