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USTO Mohamed-Boudiaf : Six œuvres d'architectes en débat

par K. Assia

Les architectes enseignants, membres de la première association nationale des enseignants architectes universitaires (ANEAU) étaient jeudi au rendez-vous à l'occasion d'une journée d'étude organisée à l'auditorium de l'université des sciences et de la technologie Mohamed-Boudiaf -USTO. Un séminaire qui se veut un espace d'échanges et de prise de contact avec l'ensemble des participants notamment des étudiants, des architectes venus des quatre coins du pays, les services de la DLEP et ceux de la direction de l'urbanisme et de la construction. Le choix de l'université est très symbolique pour l'organisation de ce premier séminaire dont l'inauguration s'est déroulée en en présence du recteur de la faculté d'architecture et autres cadres de l'université, a indiqué M. Messahel, vice-président de l'ANEAU, architecte et enseignant à l'université de Mostaganem. Cette journée d'étude placée sous le haut patronage de M. le Ministre de l'Habitat, de l'Urbanisme et de la Ville a été donc une occasion, selon le président de l'association, M. Mebarki, pour présenter cette première association et d'expliciter ses objectifs à moyen et long terme. Les organisateurs ont donc tablé sur une série d'expériences, des projets et des œuvres réalisés dans plusieurs wilayas du pays de quoi enrichir et promouvoir le savoir-faire et parvenir à un perfectionnement et une mise à niveau en privilégiant la qualité et la conformité.

Le thème de cette journée « un architecte, une œuvre » résume désormais cette donne et renseigne sur la volonté des initiateurs à aller de l'avant et à opter pour la recherche et le professionnalisme dans l'ensemble des réalisations. L'architecture n'est pas uniquement un bâti mais tout un ensemble, à savoir un environnement, avec des espaces, des équipements, des trottoirs, des instruments qui sont rarement respectés et que l'association veut mettre en exergue, et ce afin de hisser l'architecture au rang de la performance, comme l'a souligné l'architecte Messahel spécialisé dans le transport, l'urbanisme et l'environnement. Le président, pour sa part, n'hésite pas à mettre l'accent sur l'objectif de cette association qui est de créer un pont entre le monde théorique et pratique en tentant d'apporter des solutions fiables et concrètes lesquelles s'adapteront au contexte socioéconomique du pays. En faisant appel à des spécialistes algériens, à l'exemple de l'architecte Hirèche qui est également enseignant à l'université de Blida, et l'architecte Chiali également professeur à l'université de Tlemcen, les organisateurs ont mis en relief cette continuité en veillant au rendement qualitatif de l'enseignant architecte à la pratique et à la formation. Le professeur Hirèche, spécialisé dans le domaine des équipements et de la construction a présenté des projets réalisés avec ses associés, ses ex-étudiants, ce qui souligne clairement, selon notre interlocuteur, cette dualité entre le monde académique et le monde professionnel. Pour l'architecte Chiali à qui la restauration du palais royal de la citadelle d'El-Mechouar (Tlemcen) a été confiée, a souligné l'impact de la recherche et de la lecture pour la préservation et la sauvegarde du patrimoine. Comptant plus d'une centaine d'architectes enseignants, cette association à vocation nationale organisera un congrès international le 15 avril prochain lequel coïncidera avec la date de création de cette association.