Comme chaque
année, des ouâdas sont organisées un peu partout à travers certaines localités
de la wilaya d'Aïn-Temouchent
où cette tradition séculaire se perpétue encore et se transmet sans prendre une
ride. Parmi les ouâdas les plus connues et qui attirent le plus de monde de par
leur importance, celle de Sidi-Safi, au sud-est de Béni-Saf. C'est donc ce vendredi
après-midi qu'un site féerique, situé tout près d'un carrefour routier menant
vers le village, que se tiendra cette traditionnelle fête patronale, la «ouâda»
du marabout saint Sidi-Safi qui porte son nom. Une fête ancestralement perpétrée
et commémorée dans un climat chaleureux et une convivialité fraternelle. Très
populaire dans la région,
cette manifestation socioculturelle est célébrée selon la tarîqa El-Adrissiâ,
une voie spirituelle très attachée à la doctrine du soufisme remontant au 17ème siècle.
Cette fête, qui donne une importante animation à ce
lieu «protecteur», est une magnifique occasion pour des retrouvailles arrosées
d'une note d'humour et d'amitié pour des milliers de personnes qui y viennent
des quatre coins du pays. La
ouâda est ainsi traditionnellement organisée par l'association
«ouled sidi-safi». Comme les années précédentes, il y aura certainement
beaucoup de monde, encore que la
météo ait annoncé un soleil printanier. Le moment le plus
attendu sera, certainement, la
fantasia. Un spectacle qui sera donné par quelque quatre-vingts
chevaux, des cavaliers qui viendront de plusieurs régions de l'ouest du pays, a
affirmé Djillali, un des organisateurs. Remarque aussi, la Ouâda de Sid-Essafi a
gardé un cachet original : c'est toute une population de Sidi Safi qui
participe à ce festin appelé communément maârouf. Le couscous est servi sous
des tentes dressées pour la
circonstance ou encore sous les toits des maisons et même à
l'intérieur de la
grande mosquée.