Célérité et
qualité de la justice,
tel pourrait être le crédo de la
cour de justice de Tlemcen, qui mène une véritable course
contre la montre pour
le traitement des affaires civiles, pénales et criminelles, notamment au regard
des délais, dans l'unique souci d'assurer un procès équitable, avec ce que cela
suppose de loyauté, d'efficacité, d'effectivité. Grâce à la modernisation de la gestion des ressources
humaines par la formation
continue des magistrats et des professionnels du droit, la modernisation de
ses structures judiciaires et administratives par la réforme des juridictions,
des lieux de détention, ainsi que la modernisation des
procédures judiciaires par l'utilisation des nouvelles technologies de l'information
et de la communication,
cette institution judiciaire a fait des progrès notables dans le fonctionnement
des activités judiciaires. Il faut souligner que les mesures prises par le
procureur général El-Bey Bénali, et le président de la cour, Belabiad Mohammed, ont
grandement facilité la tâche
aux citoyens en quête de documents administratifs et judiciaires.
Ces derniers peuvent désormais retirer leurs documents tous les jours de la semaine, y compris les
week-ends (durant les rentrées scolaires) auprès des tribunaux et cour de
justice. Des agents de permanence assurent le service, délivrent les extraits
de casier judiciaire et les certificats de nationalité et ce, conformément aux
instructions du ministre de la
Justice, garde des Sceaux, Tayeb Louh. Des prestations rares
que les administrations ne donnent pas souvent. En recourant aux opérations informatisées,
la cour de
Tlemcen a réduit de moitié le nombre de fréquentations des citoyens dans les
tribunaux et au niveau de la
cour de Tlemcen. Rappelons dans ce cadre, qu'un site du
ministère de la Justice a
été mis au service des citoyens pour pouvoir demander et imprimer leurs propres
documents judiciaires avec une signature automatique informatisée, notamment en
ce qui concerne ces deux documents indispensables à la constitution de
dossiers administratifs. Ces solutions réalistes considérées comme une
véritable révolution dans l'administration judiciaire algérienne, ont permis, selon
le procureur général près de la
cour de Tlemcen, El-Bey Benali, de mettre en œuvre une
justice efficace et de qualité, et d'assurer une bonne gouvernance judiciaire,
qui est selon lui, l'un des principaux enjeux des pouvoirs publics dans
l'administration et la
normalisation des services publics de la justice de demain.
Elles ont aussi permis de lutter efficacement contre les lenteurs rencontrées
trop souvent auparavant dans les délivrances des documents judiciaires et
administratifs. En outre, l'on peut dire qu'à travers l'usage de nouvelles
techniques dans les procédures judiciaires, l'informatisation et la dématérialisation des
actes de procédure et de leur sécurisation, par l'introduction des technologies
de l'information et de la
communication, l'administration de la justice vient de jeter
les bases d'une meilleure qualité dans le fonctionnement de l'appareil judiciaire.
?'Notre objectif est d'arriver à un traitement managérial et aussi qualitatif
des dossiers et des actes judiciaires par voie électronique, ainsi qu'à la résorption du contentieux
devant nos juridictions, en vue d'une bonne visibilité de la justice de proximité et
de la célérité du
procès au profit des différents acteurs de la justice'', a notamment
souligné le procureur général de Tlemcen, et de préciser que : ?'Le secteur de la justice se distingue
aujourd'hui par des standards de qualité lui permettant de remplir sa mission
dans l'intérêt le mieux compris des justiciables''. La réforme de la justice amorcée
par le président de la République,
Abdelaziz Bouteflika, depuis 2001,
a en outre permis une meilleure organisation judiciaire
et une adaptation du cadre judiciaire algérien aux nécessités d'une économie de
marché. Cette réforme a permis à l'institution judiciaire de se doter de magistrats
qualifiés, de très niveau de compétence, et d'une capacité administrative et
technique capable d'évaluer et de mettre en œuvre rapidement des décisions de
justice. Par ailleurs, la cour
de justice connaît, cette année, une activité judiciaire intense
au niveau des chambres pénales, civiles et le tribunal criminel, en vue d'activer
avec célérité le traitement des affaires inscrites. A titre d'exemple, cette
année, pas moins de trois sessions criminelles ont été programmées. Selon le
procureur-adjoint près la cour
de Tlemcen, Djouadi Abdennacer, la troisième session
criminelle en cours du 8 novembre au 16 décembre 2015, traitera pas moins de 62
affaires dont trente-quatre affaires liées aux drogues, séquestrations, vols,
homicides, agressions mais aussi de mœurs (viols). Djouadi Abdennacer a précisé
que 10 affaires sont liées aux homicides, 16 aux drogues et stupéfiants, 6 aux
viols sur mineurs, et deux aux kidnappings. Il est à noter que le nombre des
détenus s'élève à 91; l'on compte aussi 18 mis en liberté provisoire et 40
individus en fuite.