Envoyer à un ami | Version à imprimer | Version en PDF

Une actualité dans l'impasse

par Abdelkader Reguig *

«Les grands esprits discutent des idées. Les esprits moyens discutent des événements. Les petits esprits discutent des gens.» Socrate

On m'a reproché souvent d'écrire sur l'actualité. C'est ma façon de me libérer, de dire ce que je ressens au plus profond de moi. Débattre de l'actualité.

Si vous jugez toutes mes actions, vous n'y trouverez aucune contradiction, j'ai toujours été conséquent avec moi-même. L'arsenal de l'opinion publique est la presse. La presse est la lumière qui guide une nation pour bâtir une véritable démocratie. J'ai constaté une déception profonde dans l'opinion suite à des diversions d'une actualité dans l'impasse. La volonté d'expliquer, analyser les ressorts de notre société du domaine politique au domaine économique en passant par les domaine social, religieux et culturel. Je n'ai jamais été aussi fort qu'en ce moment de pouvoir publier ces réflexions, de m'interroger sur le devenir de notre nation. En fait, il faut faire comprendre que nous devons débattre en toute sérénité afin de vivre ensemble. Mon propos est de débattre non du gaz de schiste, mais de dire que notre devenir est entre nos mains. Au moment où certaines personnalités politiques posent la question sur les décisions prises et les capacités du président à gouverner et accusent son frère Saïd Bouteflika d'être le détenteur du pouvoir en Algérie avant et après le 4 mandat. Devant tant de rumeurs à angoisser le peuple, le pauvre Saïd a bon dos. Il est celui à qui on fait tout endosser. La complexité du débat vient de la profusion d'articles sur un sujet abscons, vide de tout sens. Sommes-nous adeptes de nouvelles de mal, crucifixion, affrontement ou de pictogrammes sournois en quête de destruction avec mode d'emploi d'une plénitude de nos concitoyens? Le parcours initiatique de la déclaration donne le vertige aux pauvres quidams que nous sommes. Son constat n'est qu'un bêtisier d'une pièce de théâtre ou chacun essaie de trouver une autre place. J'ai abordé ce problème pour dire qu'il y a des sujets récurrents qui empoissonnent la vie des Algériens par des pseudo-détenteurs de la Fridha sur l'Algérie. Hier encore ils empoisonnaient la vie des Algériens par « Pouvoir Assassin «. Ayant goutté au Pouvoir maintenant, ils s'érigent en défenseurs de cette Algérie. Imposés contre vents et marées en tant que ministre de la République et vice-présidente du Sénat pendant plus de 15 ans. Aujourd'hui ils ont l'outrecuidance d'interpeller le président de la République. Il faut au moins avoir la reconnaissance du ventre. La déclaration des 19 va totalement a l'encontre du but recherché. Si l'on voulait ôter encore davantage à nos concitoyens un sens de la responsabilité que tout conspire à affaiblir et à créer la défiance. Cette ultime menace étant sans doute la pire. Je me considère comme un militant qui défend son point de vue politique. Je me bats juste pour tenter de transmettre ma perception de l'idéal de la politique en Algérie. Lors de la campagne du 4ème mandat nous sommes intervenus pour dénoncer l'amalgame qui était entretenu par l'opposition aux noms des Oranais. Nous avons pris l'initiative en tant que militants de faire la campagne pour le 4ème mandat. Nous avons fait un appel signé aux citoyennes et citoyens au nom de 40 personnalités qu'on a placardé sur tous les murs d'Oran.

Dans cette Algérie où le culte du secret est cultivé de façon dramatique, nous, le petit peuple nous nous posons des problèmes sur le pourquoi beaucoup plus qu'autre chose. Les atouts du pays restent majeurs avec une population de 40 millions d'habitants, une classe moyenne importante de plus de 16 millions de personnes, d'immenses richesses naturelles. Une adhésion populaire très importante. C'est pourquoi je pense que cette polémique repose sur un malentendu. Pendant plus dix ans le président charismatique a fait sans cesse des allers-retours à travers tous les continents pour vendre l'image de l'Algérie. Qui mieux que lui aurait réussi à briser l'embargo dont a été victime l'Algérie. Il répétait que le terrorisme n'est pas spécifique à l'Algérie mais un phénomène qui atteindra le monde. Le temps lui a donné raison. Le 11 septembre viendra couronner ses dires. Son refus de la violence l' oblige à humer sans cesse l'air du temps tout en rabâchant dans tous ces discours les récits enracinés dans l'histoire pour extirper à jamais la violence et imposer la réconciliation nationale. Avec son savoir-faire légendaire il a attiré l'attention des grands de ce monde à admettre l'Algérie dans sa place en affirmant sa différence. L'Algérie est porteuse d'espoirs, affirme sans détours son président pour tout le continent Africain. « Nous devons bousculer les habitudes et les tabous en favorisant le rassemblement de nos citoyens à la construction du pays ». Il est irritant de voir qu'un président qui travaille avec méthode à la modernisation du pays et à s'engager à asseoir une Algérie debout, civile et démocratique est souvent critiqué. L'engagement présidentiel a-t-il des chances d'être tenu ? Oui, d'autant que cette fois le chef de l'Etat s'est engagé à parapher son mandat par une constitution prépondérante qui puisse répondre à toutes les préoccupations du peuple.

Le peuple algérien est invariable et inébranlable. Il ne perd pas l'espoir de voir refleurir le rameau mystique. C'est la volonté de la nation. Les dernières années en ont donné la preuve dont les politiques tiendraient pratiquement compte dans leurs desseins, s'ils avaient le sens mystique. Alors que tout coule et croule dans le monde. La source inépuisée d'un dynamisme à l'algérienne avec une baraka et une résistance aux bouleversements. On cherche à provoquer et à compliquer la plénitude de cette Algérie qui a connu une horde sanguinaire de tueurs et un déferlement sans précédent. La question reste posée, mais est singulièrement compliquée. Le peuple ne perd pas l'espoir d'une meilleure justice. Ses craintes et ses rancœurs, nous n'entendons pas ici exposer leurs origines. Les petits faits de l'histoire instruisent parfois plus que les grands. Il ne s'agit pas d'opposer des uns pour le plaisir de faire des comparaisons et d'en conclure qu'on préfère tel à tel autre.

L'Algérie a profité d'une conjoncture bénie pendant une décennie où les prix des matières premières étaient élevés, à commencer par le pétrole. Cela a suscité beaucoup d'investissements, créé beaucoup d'emplois et permis d'engranger d'énormes recettes. La croissance des revenus aura été quatre fois plus importante que celle des dépenses. C'est ce qui a permis le remboursement des emprunts contractés auprès du Fonds monétaire international (FMI). C'est encore grâce à la vision économique du président qui a donné le dernier coup de pouce nécessaire pour effacer la dette à jamais malgré des critiques virulentes. L'Algérie est une puissance parce que seule elle réunit les deux éléments de grandeur, les richesses et les hommes qui ont tant prouvé. La vulgarisation d'un genre nouveau, nourri par l'actualité peut engendrer un sursaut qualitatif pour la préservation de notre sécurité. Le président est informé de tout ce qui se passe en Algérie et dans le monde. Il est le garant de notre souveraineté. La souveraineté est une et indivise et appartient à la nation. Aucune section du peuple ne peut s'en approprier ou s'attribuer l'exercice. Nous avons franchi une étape nouvelle et décisive qui s'inscrit directement dans notre évolution. Je me suis souvent demandé ce qui nous pousse à ce point à réagir avec virulence, la seule nouvelle extase offert par le monde moderne.

C'est notre devoir maintenant de nous adresser aux militants sincères pour les appeler à se rassembler très largement autour du président et sur des valeurs républicaines que le FLN défend, car c'est la légitimité face aux détracteurs. L'opposition est éloignée des préoccupations quotidiennes de la population. Nous sommes au mois de novembre.

Anniversaire du déclenchement de la révolution. Il est inconcevable que des militants et des moujahid se soient associés pour affaiblir les idéaux de Novembre dans un moment crucial de l'histoire du monde arabe. Peuple algérien, protège l'Algérie de tout ce qui peut diviser, isoler, réduire ou détourner de la ligne tracée par la Déclaration du 1 novembre.

* Secrétaire général de l'Union nationale des scientifiques et technologues algériens.