S'exprimant au cours d'une conférence qu'il a organisée hier au siège du
Commissariat de la manifestation « Constantine, capitale de la culture arabe
2015 », le poète et universitaire constantinois Abdesselem
Ikhlef, responsable des « Rencontres poétiques de
Cirta » organisées dans ce cadre, a déploré que les poètes du constantinois et
ceux qui aiment la poésie ne viennent pas aux rencontres qu'il organise. « Nous
avons remarqué de leur part une indifférence inexpliquée. Nous aurions bien
aimé, ajouta-t-il, qu'ils viennent pour encourager la poésie, et pour apprendre
aussi, car nous n'invitons pas n'importe qui et nous prenons bien soin de
sélectionner des poètes représentatifs de la poésie dans leurs pays respectifs.
Des gens qui vivent toujours à l'intérieur de leurs frontières et non de ceux
qui s'expriment à partir de pays étrangers où ils vivent, écrivent en faisant
plutôt de la politique, de l'agit-prop que de la poésie proprement dite ».
Chargé du volet poésie du programme de la manifestation culturelle arabe,
M. Ikhlef a organisé hier au siège du commissariat,
Boulevard Zighoud-Youcef à Constantine, une
conférence de presse sur la tenue de « La nuit du Cham », une rencontre de
poésie qui va se tenir jeudi 26 novembre en cours au Palais de la Culture Mohamed
Laid Al Khalifa à 14h. Le conférencier a rappelé les quatre soirées de poésies
qui se sont déroulées dans le même cadre et qui ont débuté par les « Nuits
Palestiniennes de la poésie » et se sont poursuivies par d'autres du même genre
pour la Tunisie,
le Maroc, et l'Egypte. Puis il y a eu une brusque rupture. « A vrai dire, il ne
s'agit pas d'une rupture, mais d'une réorganisation de l'activité car nous
avons décidé de changer le fusil d'épaule, de compacter un peu par ce que le
programme était centré sur l'invitation d'un poète par pays arabe. Et nous
avons pensé qu'il faudrait condenser et inviter plusieurs poètes de plusieurs
pays à la fois en appelant cette première édition de la nouvelle formule « Les
nuits du Cham » et celle-ci englobe l'Irak, la Syrie, la Jordanie et le Liban. Aussi, elle sera animée par
8 poètes arabes venant de ces pays. Toutefois, nous venons d'apprendre que les
poètes irakiens se sont excusés de ne pouvoir y assister du fait qu'il est très
difficile pour eux de pouvoir quitter leur pays en guerre.