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L’Inde veut faire briller de nouveau son économie. On se souvient du slogan « India is shining » employé au milieu des années 2000 quand le taux de croissance du Produit intérieur brut (PIB) frôlait les 10% et qu’il talonnait les performances du voisin et rival chinois. Aujourd’hui, alors que le pays est dirigé par le Bharatiya Janata Party (BJP), un parti nationaliste hindou, cette progression spectaculaire de la création de richesse a diminué de moitié. Surtout, l’Inde reste encore pénalisée par le manque criant d’infrastructures modernes et par la décrépitude de celles qui existent. Mais ce besoin de transformation des infrastructures se heurte à l’une des législations parmi les plus tatillonnes du monde (les plaisanteries sur le caractère à la fois implacable et parfois surréaliste de l’administration indienne sont très nombreuses). Du coup le Premier ministre Narendra Modi vient d’annoncer un nouveau train de réformes destiné à diminuer, voire à supprimer de nombreux écueils qui dissuadent les opérateurs étrangers d’investir dans le pays. Dans de nombreux secteurs, ces investisseurs ne seront plus obligés de s’associer à des opérateurs locaux et pourront donc être propriétaires de 100% des sociétés créées. Cela vaut pour les services portuaires, la télévision par câble ou par satellite ou encore l’acquisition de bureaux et de logements. Encore plus symbolique, des activités considérées il y a peu comme réservées aux seuls acteurs locaux, sont aussi concernées à l’image des plantations d’huile de palme, de caoutchouc ou de café. Surtout, rien ne prouve que l’appel à l’investissement direct étranger (IDE) va résorber les questions de chômage et de pauvreté qui pénalisent une partie conséquente de la population active. Le BJP s’est fait élire en promettant plus de justice sociale et une prospérité mieux partagée. Le flux de capitaux peut l’aider à moderniser le pays mais sans une politique active de redistribution le risque de désenchantement demeure. |
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