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Démolition des immeubles en ruine désaffectés : Un veritable casse-tête pour les gestionnaires locaux

par J. Boukraa

Le problème des vieux immeubles évacués se pose toujours à Oran. Quelque 2 300 familles habitant des immeubles menaçant ruine vont être relogées durant le mois en cours et près de 6 000 familles seront aussi relogées avant la fin de l'année en cours. Mais le problème qui se pose c'est que de nombreux édifices, laissés vacants depuis le lancement des opérations de relogement en 2006, n'ont pas été démolis à ce jour, soit près de 10 ans après leur évacuation. Les immeubles menaçant ruine constituent un véritable danger pour les riverains, surtout que le taux de démolition ne dépasse pas les 15%, selon les déclarations de la commission de l'environnement de l'assemblé populaire de wilaya (APW). Certains immeubles se sont transformés en un refuge pour les délinquants et les dealers, alors que d'autres menacent de seffondrer complètement à n'importe quel moment. Un projet de création d'une régie communale chargée de la démolition des immeubles en ruine dans les quartiers populaires, a été approuvé par les autorités locales, il y a près de 2 années, mais à ce jour, cette régie n'a pas vu le jour. Devant cet état de fait et pour éviter tout incident, les services de la wilaya ont décidé de confier l'opération de démolition à des entreprises privés. Depuis, une centaine d'immeubles ont été démolis. L'opération de démolition de ces immeubles évacués, programmée par les services concernés, constitue un veritable casse-tête pour les gestionnaires locaux. L'opération traîne en raison du manque de moyens matériels et financiers pour mener à bien les travaux d'éradication et aussi à cause du vide juridique. Selon des spécialistes, tout acte de démolition ne peut pas être spontané car il touche trois catégories différentes d'immeubles. La première catégorie concerne les immeubles relevant de la propriété privée et dont les propriétaires sont difficilement joignables. La seconde catégorie concerne les immeubles situés au cœur du tissu urbain et la troisième catégorie concerne les structures sous forme de carcasse.