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Vidange et graissage de véhicules : Une vingtaine de mises en demeure à des stations polluantes

par D. B.

Une vingtaine de mises en demeure ont été adressées par la direction de l'environnement à des stations de vidange et de graissage polluantes, apprend-on auprès de la commission de l'environnement de l'APC d'Oran. Ces stations ont été épinglées pour atteinte à l'environnement. Nos sources indiquent que trois stations ont été carrément fermées. Nos interlocuteurs indiquent que les services de l'environnement lancent régulièrement des campagnes de contrôle de ces stations. Les dirigeants de la plupart de ces espaces ne respectent pas les règles et les normes les plus élémentaires qui régissent leur activité. Ces lubrifiants très toxiques déversés dans la nature peuvent s'infiltrer jusqu'aux nappes phréatiques. Dans ce cadre, nos sources signalent que des visites inopinées sont menées par les agents de la direction de l'environnement et les services concernés et visent à contrôler les installations et les équipements antipollution dans chaque station. En cas d'absence de ces équipements, les gérants de ces unités risquent des sanctions allant des simples mises en demeure aux procès-verbaux à l'arrêté de fermeture avec, le cas échéant, la transmission du dossier à la justice pour radiation du registre de commerce. Bien que les huiles de vidange aient un impact néfaste sur l'environnement et sur les nappes phréatiques (un litre de lubrifiant peut couvrir 1.000 m² d'étendue d'eau visible à l'œil nu), certaines stations de lavage ne sont pas équipées de filtre à huile. Toutefois, selon des gérants de stations de lavage et de vidange, ces derniers possèdent toujours des stocks d'huiles usagées dans des fûts ou dans des fosses de récupération. Il s'agit de quantités énormes d'huiles qu'ils ne savent pas où mettre. Le réseau de distribution de Naftal avait été chargé de faire le plus dur en procédant à la récupération des huiles de vidange automobile dans ses stations-service et celle des huiles industrielles dans les usines concernées, mais avec la mise sur le marché de plusieurs marques de lubrifiants, la collecte est devenue plus pénible pour Naftal, car la récupération des huiles des autres opérateurs n'est pas sa première mission. Aussi, pour des raisons diverses, notamment le peu d'adhésion des opérateurs concernés, le taux de 10% de récupération a rarement été dépassé. Signalons que l'Etat avait sous-traité il y a quelques années avec une société étrangère pour la collecte de ces huiles usagées auprès des stations de lavage en vue de leur réexportation, cependant, cette opération n'a pas eu de suite dans le temps.