L'annonce faite
récemment par le DG de l'Entreprise nationale de promotion immobilière (ENPI)
fixant à un million de dinars le montant de la deuxième tranche à payer pour
les souscripteurs du programme du Logement promotionnel public (LPP) n'a pas
manqué de susciter les réactions les plus vives de la part des concernés. Près
d'une centaine de souscripteurs à cette formule se sont regroupés hier devant
le siège de la direction de l'ENPI d'Oran, sis à Haï Ibn Sina, pour exprimer
leur « colère » face à ce qu'ils qualifient de « non respect de leurs
engagements de la part des pouvoirs publics ». « Il n'a jamais été question de
payer 1 million de dinars en guise de deuxième tranche pour l'acquisition de
nos logement. On nous a toujours dit depuis le début qu'on devait payer une
première tranche de 500.000 dinars, ce qu'on a déjà fait, et une deuxième
tranche du même montant. Pourquoi ce retournement ? On ne comprend pas. Et on
ne nous le dit pas. On se sent abusé, trompé. C'est une attitude indigne pour
des institutions de l'Etat, affirment, dépités, des souscripteurs présents hier
au rassemblement. Ces derniers contestent également la revue à la hausse du
prix unitaire du mètre carré, fixé initialement à 45.000 dinars pour culminer à
96.000 dinars dernièrement. Aussi, les mêmes sources ont critiqué « le flou
total » et « l'opacité » qui caractérisent la procédure des affectations. Des
procédés qui n'ont pas leur place dans une opération censée être avant tout
commerciale, comme soutenu récemment par le ministre de l'Habitat. Ce dernier
avait pour rappel affirmé, jeudi dernier, que le gouvernement ne fera pas de
social avec les acquéreurs des logements publics promotionnels. Mohamed
Belhadi, DG de l'Entreprise nationale de promotion immobilière (ENPI), avait
avant lui déclaré sur les ondes de la Chaine III que les souscripteurs du
programme Logement promotionnel public (LPP) devront verser la somme de 1
million de dinars pour le paiement de la deuxième tranche, au lieu des 500.000
dinars prévus initialement. Seuls exceptions à ce revirement, les 4000
souscripteurs AADL 1 et 2 transférés, qui ont été versés dans le programme LPP.
« Ces derniers paieront 500.000 DA, puisqu'ils n'ont pas choisi cette formule
de leur propre gré », avait affirmé, par ailleurs, le ministre.