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AÏN TEMOUCHENT : Sidi Benadda bientôt débarrassée des odeurs nauséabondes

par Mohamed Bensafi

Cinq années se sont écoulées depuis sa mise en exploitation, le centre d'enfouissement technique (CET) de Sidi-Benadda, situé sur la périphérie nord-ouest de la ville continue de susciter la réaction des riverains et d'alimenter la chronique. Les habitants, plus particulièrement ceux du douar Chaffaï et de la cité des 17 logements, n'arrivent plus à supporter les odeurs nauséabondes émanant de ce CET qui arrivent, disent-ils toujours, jusqu'à leurs fenêtres et leurs nez. Idem pour des exploitants de terres agricoles qui, las de voir leurs cultures envahies de plastiques, de moustiques et de rats de champs, seraient, selon notre source, sur le point de changer d'activité voire de résidence. Nombreux sont aussi ces enfants et ces personnes âgées, résidant dans l'environnement immédiat du CET, qui ont contracté des maladies de la peau et autres allergies. Les nombreuses doléances des citoyens et des associations, ces dernières années, suivies, il est vrai, de différents rapports établis par les services compétents, n'ont pas laissé inactifs les responsables du secteur. Pour atténuer cette «souffrance collective», ces derniers viennent de prendre des mesures pour mettre fin à cet épineux problème. Le projet a pour but de détruire les biogaz réduisant les odeurs. Le biogaz est le gaz produit par la fermentation de matières organiques animales ou végétales en l'absence d'oxygène. Cette fermentation appelée aussi méthanisation se produit naturellement ou spontanément dans les décharges contenant des déchets organiques. Les biogaz sont composés principalement de méthane et de dioxyde de carbone. Les déchets ménagers contiennent entre 150 et 250 kg de carbone organique par tonne que les micro-organismes convertissent en gaz de décharge. Et pour détruire ou neutraliser le biogaz (ailleurs, il est récupéré pour être converti en énergie électrique), on utilise un traitement mécano-biologique des déchets. On met tout simplement le biogaz en réaction avec un ou plusieurs produits chimiques. Des équipements électromécaniques adéquats sont utilisés et trouvables sur le marché national chez des fournisseurs industriels spécialisés. La direction de l'environnement vient de confier l'étude à un bureau technique spécialisé, conclut notre source.