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Mythes et croyances populaires au Maghreb

par Nadir Marouf



(3ème Partie)

Mais la censure existe aussi du côté des « intellectuels» de la cité, et en particulier des historiens. Ahmed ben-Khaled es-Slaoui, auteur de Kitâb al-Istiksâ fi akhbâr Al-Maghrîb al-Aksa, nous en livre un commentaire significatif: (traduit par Dr.Bodin in «Société de géographie d'Oran»,1933) « Depuis une longue succession de siècles, surtout pendant le Xème (correspondant au XVème après J.- C.) et ceux qui l'ont suivi, une nouveauté détestable a fait son apparition au Maghreb et dans d'autres contrées. Une bande de gens du vulgaire se groupe sous le patronage d'un chef spirituel (cheikh) appartenant à leur génération ou aux générations antérieures, signalé par la sainteté et par des grâces divines spéciales: ils lui vouent une affection et une vénération exclusives, s'attachent à le servir et à se rapprocher de lui plus qu'ils ne font pour tout autre cheikh, à tel point que cette idée s'imprime dans l'imagination de la plupart d'entre eux que tous les cheikh, ou la plupart, occupent un rang inférieur au sien après Dieu... Ces êtres stupides ont lâché la bride à leur extravagance à ce point que chaque confrérie en est venue à se réunir à des moments déterminés, dans un lieu spécial, ou dans tout autre, pour célébrer cette cérémonie hérétique qu'ils nomment la « PRESENCE».

Mais n'oublions pas que le christianisme a connu également des confréries bizarres dont le chef de la chrétienté n'approuvait certainement pas les pratiques. Partout autour de la Méditerranée, les Saccati ou Boscarioli (secte des faux Mineurs) sortis du groupe de Hugues de Digne et qui ont pris un costume pareil à celui des franciscains, tout comme les Apostoli, plus ou moins vagabonds, et décrits par Gebhart comme une horde de va-nu-pieds pratiquant le «communisme à outrance», ont eu leurs prédécesseurs et leurs contemporains au Maghreb, de même qu'ils ont eu partout leurs détracteurs. Et, bien avant l'Islam le christianisme pur et dur a eu ses clercs en Afrique: il en est ainsi des Abeloniens, ou de ces circoncellions, surnommés par saint Augustin «rôdeurs de celliers» en signe de mépris! Et, d'une manière générale le mouvement donatiste qui en voulait moins au christianisme qu'à ses importateurs romains, était à l'église officielle, par ses mœurs, par son maraboutisme avant la lettre, ce que fut plus tard le mouvement ibadite à l'Islam orthodoxe, c'est-à-dire l'Islam du Pouvoir. Et pourtant, les Ibadites ne connaissent d'autre culte que celui voué à Dieu seul. De ce côté, l'Islam officiel du Maghreb n'a à leur reprocher aucune forme de syncrétisme, bien au contraire. Mais c'est là justement tout le paradoxe, car peu importe les moyens de parvenir au Dieu des croyants, pourvu qu'ils marquent la césure entre ceux qui gouvernent et ceux qui subissent.

MYTHE «CONTRE-NATURE» OU MYTHE DE LA DEPOSSESSION

À ces différentes formes de légitimation des mythes et croyances, s'ajoute, pourrions-nous dire, une forme atypique: il arrive qu'une société, pour survivre socialement, «assassine» - ou laisse assassiner - la légende qui lui a donné naissance. C'est le destin actuel des Touareg: Dans un premier temps, leur système de représentation du monde, c'est-à-dire des «autres», se fonde sur leur descendance de Tin Hinan (Antinea). Cette femme venue d'Est ou d'Ouest était la reine du Hoggar, et les «hommes bleus», les Imohaq, en sont issus. A son arrivée, elle était accompagnée de deux autres femmes. L'une a donné naissance au lignage vassal des Imghad, qui sont des « hommes libres », mais qui paient un tribut de suzeraineté aux premiers. L'autre femme, noire de peau, est la mère des lklanTawsit, (les « esclaves servilisés »). Tel fut l'ordre social qui prévalut jusqu'au début du 18ème siècle, où la structure sociale était ordonnée par la légende. Depuis, le Grand commerce caravanier ayant disparu, l'agriculture a fait son apparition dans le Hoggar. On assiste alors à l'avènement progressif, mais irréversible d'une société agro-pastorale, avec ses paysans ( Haratin) pour la plupart venus du Nord (Aoulef, Aïn-Salah) ou formés parmi les esclaves locaux par ces derniers, particulièrement compétents en système de foggara. Or tout ce personnel nouvellement installé ne pouvait pas avoir fait un si long voyage pour un statut de serf identique à celui qu'il avait connu plus au nord. Les Touareg sont allés les « prendre» sur place, mais l'originalité de ce fait historique, est que la violence physique - qui caractérise toute économie de prédation -, n'a pas joué seule: en effet, le servage saharien des Oasis occidentales a de tous temps été assorti d'allégeance maraboutique à l'égard des Chorfa et des M'rabtin dont la descendance continue à être la dépositaire. L'adage « pas de terre sans seigneur » est plus que valable ici, puisque ne sont propriétaires terriens, traditionnellement, que les nobles. Mais l'inflation de Chûrfa et de M'rabtin, suivis par des Arabes roturiers (payant toutefois l'impôt) s'est vite fait sentir. C'est dans ce climat de désaffection qu'un cortège de familles plus ou moins maraboutiques est venu accompagner les Haratin sur la terre du Hoggar, et ce, à la demande des Touareg.

Ces derniers ont ainsi importé non seulement la technologie mais aussi la superstructure juridique et idéologique sans laquelle le système ne pouvait pas fonctionner. Cependant, les «tolba», - puisque telle est leur dénomination ? ne sont pas venus dans le seul but de servir de courroie spirituelle, et en échange de leurs bons offices, ils ont acquis le droit de propriété. Plusieurs terroirs leur sont ainsi dévolus, dont Daghmouli, et surtout Tifert-Tanafella, appelé aussi Tifert-et-Tolba, non loin de Tamanghest. Ce fait apparemment anodin constitue pourtant pour qui connaît les mœurs touareg, une hérésie des plus graves et des plus fatales pour l'histoire de cette société. Le deuxième épisode de la légende sur les «Origines» s'accommode de ces évolutions historiques récentes, puisque la circulation des biens (immobiliers) suppose la cohabitation, et donc, la circulation des personnes : en effet, le mariage exogamique (extérieur au clan) est courant entre tribus, aussi entre groupe des Tolba (des deux sexes) et groupe Touareg. Il fallait «canoniser», si l'on peut dire, cette pratique hétérodoxe : lors d'un entretien que j'ai eu au début des années 80 avec l'un des Tolba de Tifert Tanafella, l'interprétation qui me fut donnée est la suivante: «Après une rixe ayant opposé les Touareg entre eux, beaucoup sont morts, et le nombre de mâles s'était dangereusement réduit. Alors une délégation d'hommes mûrs s'en alla au Touat (région d'Adrar) consulter un jurisconsulte, contemporain de Malîk Fullan notre ancêtre. Ce jurisconsulte a finalement donné une fetoua en faveur des mariages «mixtes», jusqu'à ce que le problème de l'équilibre des sexes soit résolu...».

Ce qui ressort de ces anecdotes, c'est que la première légende, celle des origines, n'a de sens que pour justifier l'exclusivité des imohaq sur leur territoire. A ce titre, la société touareg, était l'auteur de sa légende. La seconde montre au contraire que, ne parvenant plus à assumer pleinement ce que leur a prescrit Tin-Hinan, cette société en perdition se résigne à adopter la légende qu'on a bien voulu lui prêter.

ESPACE SOCIAL ET ESPACE RITUEL : LIEUX ET MOMENTS DU RITE

Les pratiques rituelles en Algérie ne se limitent pas au seul culte des saints. La topographie des lieux sacrés tout comme leur fréquentation nous donne la preuve de résurgences païennes antiques.

Mais il y a aussi une « topologie », de la sainteté, puisque le rituel obéit bien souvent, notamment dans la cité, à une division corporative du travail « mystique ». Ces pratiques culturelles et ces rites sont parfaitement classables, suivant les circonstances et les objectifs visés, en rites expiatoires, propitiatoires sacrificiels, de commensalité (repas communiel), enfin conjuratoires ou d'exorcisme. Ces pratiques exigent bien souvent des objets, des moyens, autant de choses matérielles qui symbolisent le bien ou le mal et qui constituent toute l'instrumentation du rite.

Enfin le rite ne s'épuise pas dans le seul domaine sacral. Celui-ci ne fonctionne jamais sans son «négatif», et la sociologie maghrébine nous en offre de multiples exemples: le «non-dit» du rite sert bien souvent à circonscrire l'espace ludique de la société traditionnelle. Tous les mécanismes de régulation (feed-back) ou de reproduction sociale au Maghreb ne peuvent être saisis que sous l'angle de la dialectique du sacré et du profane, du rite et du Jeu. Il serait fastidieux de détailler ici ces différentes questions, sur lesquelles la littérature abonde, et dont les manifestations populaires sont encore très vivaces.

De brèves indications, sans autres prétentions que de sérier les faits les plus significatifs en les décrivant schématiquement, méritent néanmoins d'être signalées. L'archéologie antique et médiévale du Maghreb a laissé très peu de place au domaine des «tas de pierres sacrées ». Le Commandant Cauvet nous livre l'une des rares classifications des petits monuments funéraires où la qûbba n'est pas considérée comme le type exclusif de monuments votifs au Maghreb.

Disons que ces monuments n'abritent aucune sépulture, du moins humaine, et, suivant les sites, ils se présentent sous une forme plus ou moins formalisée. En procédant par ordre d'originalité croissante (ce qui n'implique pas forcément que les sites les plus originaux sont les moins fréquentés...), nous pouvons considérer, en tout premier lieu, les sanctuaires anthroponymes banalisés sous la forme de qûbba qu'en appelle communément «marabouts ». Mais dans la plupart des cas, on a affaire à un mausolée où la présence du saint est symbolique et n'aura servi que de prête-nom. Il s'agit surtout des saints célèbres dont chaque localité tient à se réclamer. Généralement, on donne toujours une explication établissant le rapport entre la localité et le canton de domiciliation. Là-dessus, les histoires les plus insolites abondent.

En second lieu, nous avons souvent affaire à des marabouts non couverts. Il s'agit en l'occurrence d'une enceinte carrée, d'une hauteur n'excédant pas 1,50 m. Il arrive que dans ce cas le nom du marabout ne soit pas connu et on baptise le lieu du nom de «sidi-I-mûxfi» (« deus ignotus» ou, si l'on peut se permettre une parodie, «Saint-Personne»). D'ailleurs ces monuments ne sont appelés ni « m ?rabet » ni « wali », mais bien « m ?zâr », c'est-à-dire « lieu de prière» ou « lieu de pèlerinage », sans aucune allusion patronymique.

Ces sites n'ont pas toujours la forme élaborée du m'qâm: d'ailleurs celui-ci n'est pas toujours cimenté et se limite à une superposition de pierres, œuvre des visiteurs, dont la seule caractéristique est la structure quadrangulaire des murs.

L'apport des pierres, de la part des fidèles, est plus symbolique que pratique. Ceci est plus net dans le cas de « m'qâm » réduits à leur plus simple expression, c'est-à-dire à un cercle ou carré de pierres, comme balise de l'espace sacré. Il y a enfin un autre moyen de verbaliser topographiquement l'élément sacral. C'est le «tas de pierres », appelé « kerkûr », quelquefois « n'za». Ce site est appelé aussi « manza'» (sorte de « décharge publique» du mal: ici le n'za a un sens restrictif sur lequel les auteurs ne sont pas d'accord; dans le jargon tlemcenien, ce mot désigne le mal dans son acception parasitaire, de nuisance.. .). Les visiteurs viennent sur les lieux pour « jeter leur pierre », et grossir ainsi le tas sacré. Cet acte de lapidation présuppose que l'officiant a passé son mal à la pierre.

Cette pratique, encore vivante, cache à peine les survivances de cultes naturalistes. C'est ainsi que certains arbres sont personnifiés et occupent la place d'un marabout. Mais il faut dire que l'anthropomorphisme, dont l'arbre ou la source est l'objet, est à la fois évolutif et relativement récent: c'est le cas de « lalla baqça » («Sainte Baqça »), qui sert à désigner un arbre quasi millénaire aux abords de Aïn-Wazouta, près du cimetière de Tlemcen, sur la route d'EI-Eubbad, où repose Sidi-Boumediene.

C'est aussi le cas, toujours dans la banlieue de Tlemcen, de la «zebûja» (olivier sauvage) autour de laquelle est édifié un m'qâm non loin de la tour de Mansourah. Tout près de là, au sud-est du rempart mérinide, se trouve un laurier-rose dont le seul titre de gloire est d'être le seul de son espèce en cet endroit et de se trouver aussi tout près d'une source limpide qui sourd à quelques mètres plus bas. Ce laurier-rose est marabout. Aucun édifice, aucune pierre, aucun signe particulier ne le signale à l'attention du passant. Il a pourtant la propriété spéciale de guérir les nourrissons, frappés par le mauvais génie de « teir-el-lîl » («la chauve-souris»).

Alfred Bel, ayant relevé ce site au début du 20° siècle, nous décrit le culte qui y est pratiqué: «La mère qui veut guérir de ce mal son enfant, l'apporte auprès de ce laurier-rose, un peu avant le lever du soleil ou avant son coucher. Un breuvage d'eau de la source voisine, mêlée à quelques feuilles pilées du laurier marabout que l'on fait avaler en partie à l'enfant, l'accomplissement de quelques rites (brûler du benjoin ou une bougie), de courtes incantations, constituent le remède souverain ». Ce laurier est visité dans le même but par les musulmanes et les Juives; celles-là le soir et celles-ci le matin: «C'est que dans la croyance populaire, l'âme de ce marabout est censée sortir de l'arbre au moment où le soleil se couche. C'est alors qu'elle fait ses promenades nocturnes et ne rentre occuper sa demeure, l'arbre, qu'au moment où se lève le soleil ».

Ceci est vrai pour la plupart des âmes des choses et des morts, qui sont ainsi assez bien modelées sur ces milliers de démons, les djinns dont les divagations se font surtout à la faveur des ténèbres nocturnes. Et c'est ici qu'il devient difficile de marquer la séparation qui peut exister entre les esprits-âmes des humains, des marabouts, des choses et les esprits-djinns.

Nombreux sont les cas où les arbres sont sanctifiés, non pas seulement parce que - à l'instar du caroubier de Sidi-l-Haloui à Tlemcen - ces arbres doivent leur existence au sang versé par le marabout, mais aussi parce qu'ils incarnent des âmes occultes.

Cette fonction d'incarnation n'est pas dévolue au seul élément végétal. Les cours d'eau et surtout les sources symbolisent l'essentiel de ces survivances animistes; une illustration, toujours dans la région de Tlemcen, atteste encore ce fait : la Tafna est une rivière dont la source est artésienne. Celle-ci affleure aux contreforts de Terny près de Sebdou. Là, jaillissent en fait plusieurs sources, par dérivation. L'une de ces sources est sacrée, parce qu'il lui arrive de se tarir. Les femmes de la tribu voisine des Beni-ûrnid venaient régulièrement encenser la source bénite et lui adresser des prières. Pour elles, ces prières, et même les offrandes quelquefois, étaient adressées au « Maître de la source », «Sidi Mawl-al-'aïn », qu'on qualifie visiblement de djinn. Le culte voué au djinn évite ainsi que la source n'en vienne à se tarir et priver les habitants des lieux de ce bien précieux. Pour des raisons analogues, les sources chaudes, thermales ou minérales, sont sanctifiées, mais en même temps habitées par les djinns. Dans le folklore régional, les djinns sont invisibles et peuvent prendre la forme qu'ils veulent. A l'instar des humains, ils sont blancs ou noirs, bons ou mauvais. Il y en a deux sexes, sont de telle ou de telle religion. Ils portent des noms précis et, parmi eux, il en est qui sont doués: l'on cite plus d'un professeur de fiqh aux leçons duquel assistent des disciples-djinns. En fin de compte, ils ont toutes les qualités et tous les défauts de l'homme et il faut bien se garder de leur déplaire. Formules et rites magiques, actes sacrificiels et amulettes sont autant de moyens pour éloigner ou se concilier, le cas échéant, ces dangereux démons. Quand ces moyens s'avèrent inefficaces, on a recours alors aux saints spécialisés en la matière, car dans la hiérarchie de la puissance, certains marabouts influents ont raison des djinns. Ce sont ces derniers qui ravissent les enfants à la mamelle, qui les menacent jusque dans le sein de leur mère, et c'est pourquoi il existe une foule de rites protecteurs des femmes durant leur gestation, et des enfants au berceau. A Tlemcen, on place traditionnellement sous l'oreiller du bébé une « kammoussa» (sorte de bourse en tissu) contenant un morceau d'alun et un autre de charbon; quelquefois on y ajoute un cauri ou des feuilles de harmale. Ce sont autant de talismans, encore usités de nos jours, pour préserver le nourrisson des mauvais esprits, c'est-à-dire de la maladie. Mais quand on sait se les concilier, ces terribles djinns rendent bien des services. Et nombre de femmes musulmanes (les femmes ne sont-elles pas considérées comme «un peu sorcières» dans l'imagerie populaire?) connaissent bien le moyen de se faire prédire l'avenir par les djinns : il existe, à Tlemcen, un repas nocturne offert par les femmes aux djinns: « ?chet el fâl » (« repas de bon augure»). Le mets consiste en général en un plat de couscous sans sel (les djinns n'aiment pas le sel.. .), préparé de préférence par une jeune fille vierge. Tandis que le repas est déposé dans l'une des chambres, toutes les femmes montent sur la terrasse, à l'exclusion des hommes et des garçons qu'on prend bien soin d'écarter de la maison ce soir-là. Quand les femmes pensent que les djinns ont terminé leur repas, elles se mettent alors à les interroger en empruntant les formules d'usage, puis attendent silencieusement la réponse: si la question posée est le devenir d'un enfant malade, des cris de « youyou» entendus à cet instant sont de nature à annoncer une prompte guérison. Si c'est, au contraire, des cris de douleur ou le bruit d'un hibou, c'est que la mort de l'enfant est proche. S'agit-il du sort d'une jeune fille en quête de mari, les djinns feront entendre un bruit lointain d'orchestre de fête, pour annoncer que le mariage sera imminent. Ainsi, le moindre bruit -même le silence - est rationalisé en vertu de la signification dont il est circonstanciellement chargé. Enfin, si les djinns incarnent l'élément minéral, végétal ou hydraulique, ils peuvent aussi incarner certains animaux. Il en est qui sont respectés parce qu'ils représentent les esprits bénéfiques, telle «nana el-hadja» (« sainte pèlerine ») qui n'est autre que la mante verte (ou mante religieuse). Mais il est des bêtes - et c'est le cas le plus fréquent - qui sont habitées par les mauvais génies, telle la vermine, qu'il est coutume de ne pas tuer pour éviter le courroux des mauvais génies.

A suivre...