Comme
une « nouvelle mode », les feux d'artifice qui illuminent le ciel tiaretien,
chaque nuit, commencent à inquiéter sérieusement les habitants de nombreux
quartiers de la ville. En effet, à Tiaret, il ne se passe pas une nuit sans que
le silence de la nuit ne soit déchiré par des feux d'artifice, pétaradant dans
le ciel, avec des geysers de lumières multicolores. « Toutes les occasions,
mariage, circoncision, fêtes d'anniversaire, etc., sont prises pour prétexte
pour user de ces feux qui résonnent comme le crépitement d'armes à feu ; ma
femme et mes deux enfants sont pris de peur chaque nuit », tempête un habitant
du populeux quartier de « l'Avenir ».
Djilali,
qui tient un commerce à la cité « Socoltiar », s'interroge, de son côté, sur
l'origine de ces jeux pyrotechniques. « D'où viennent-ils et comment ils font
pour les acquérir, même si tout le monde sait qu'ils sont en vente libre dans
les commerces », enchaîne-t-il. Certains de ces jeux faisant des traînées
multicolores dans le ciel, sans parler du boucan qu'ils font, « coûtent jusqu'à
2500 DA l'unité », renchérit Khaled, qui se dit « étonné » de voir ces produits
dangereux se vendre librement sur le marché. Des habitants de deux quartiers de
la partie sud de la ville de Tiaret font même circuler une pétition dénonçant
cette « pollution sonore », qu'ils comptent remettre à qui de droit.