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El Khroub : Plusieurs projets différés et...un «mea culpa»

par A. Mallem

Rencontré, jeudi, au cours de la visite à Constantine du ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales, le Pr Abdelhamid Aberkane, président de l'Assemblée populaire communale d'El-Khroub, a bien voulu évoquer, pour nous, la situation des grands projets de développement inscrits dans sa commune. Et il faut dire que ce n'est pas sans de profonds regrets qu'il a levé le voile sur cette situation. Il commencera par dire, à l'évocation des cas spécifiques de Ali Mendjeli et du nouveau pôle urbain de Ain-Nahas qui est en train de voir le jour, que «la quantité augmente, dans tous les secteurs mais la qualité régresse». Et d'estimer que cette constatation est bien triste car, selon lui, les projets de développement, dans la commune d'El-Khroub, ont pâti beaucoup de l'attention des décideurs de la wilaya qui a été focalisée sur l'évènement ?Constantine, capitale de la Culture arabe 2015'. Ce qui fait, a-t-il dit que les projets qui étaient programmés dans sa commune, et pour certains inscrits, n'ont pas été engagés. «Et maintenant, on se trouve avec la décision du gouvernement, selon laquelle, tout ce qui n'a pas été engagé est différé, en raison de la crise, résultant de la baisse drastique du prix du pétrole sur le marché mondial. Ce qui est tout a fait compréhensible», a estimé le P/APC. «Mais c'est là, quand même, ajoute notre interlocuteur, le prix à payer pour la faible performance, pouvons-nous dire, de notre gouvernance locale. Et je prends ma part de responsabilité dans ce constat négatif ! Nous sommes bien tristes de tout ça parce que le cadre de vie du citoyen en prend un coup».

Et d'expliquer que le minimum pour une ville comme El-Khroub qui a grandi, comme ont grandi les nouvelles villes de Massinissa, Ali Mendjeli, la mise à niveau qualitative n'est pas faite. C'est pareil dans beaucoup d'autres domaines, dira-t-il aussi, où l'on constate que la quantité augmente, dans beaucoup de secteurs mais la qualité, non seulement ne s'améliore pas, mais elle régresse. «Voyez le secteur de la Jeunesse, poursuit le P/APC, et demandez-vous où est le stade de 50.000 places qu'on voulait construire à la place des ferrailleurs, dans le secteur de Guettar-El-Aich, projet qui est situé, ne l'oublions pas, sur le territoire de la commune d'El-Khroub. Mais hélas, aujourd'hui, en 2015, cette dernière ville continue de fonctionner, essentiellement, avec le vieux stade ?Abed Hamdani' qu'il y avait à l'indépendance, lorsque la cité ne dépassait pas les 4.000 habitants. Nous avons, certes, rajouté des gradins, dernièrement, mais maintenant, faut-il le dire, El-Khroub compte pas moins de 150.000 habitants. Et ça c'est dramatique !».

Pour lui, il y a toute une question de priorité. Et ce qu'il faut faire c'est de savoir gérer ces priorités, gérer le temps, l'efficacité dans la réalisation. En somme, cela pose la problématique de la gouvernance. Et le maire de la capitale de Massinissa de compléter le tableau pessimiste qu'il vient de dresser, en ajoutant les autres projets, et non des moindres, qui ont été, eux aussi, différés par le gouvernement, comme, par exemple, le fameux Village numide, le Théâtre régional d'El-Khroub, le CEM de Guettar El-Aich?