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La cité Bouchama envahie par les rats !

par A. Mallem

« Nous sommes envahis par les rats. Ces bestioles n'hésitent plus à s'aventurer jusqu'au seuil des appartements !», nous ont lancé hier, comme un cri d'alarme, des ménagères de la cité Bouchama. Leur plainte ne manqua pas de déclencher une vague de «protestations» chez le reste des habitants venant des blocs des immeubles formant la cité Loucif (ex- Cité Gaillard) voisine qui jouxtent le centre hospitalier régional (chu). Ces derniers ont juré et affirmé qu'ils croisent régulièrement ces rongeurs dans les escaliers en montant ou en descendant. «C'est plus grave chez nous, lui répondit un retraité résidant dans cette cité : les enfants du quartier se disputent le macadam avec de gros rats qui se promènent sans crainte aux pieds des immeubles à la recherche de leur pitance. Et il faut voir les «rodéos» que cela provoque avec les gamins qui les pourchassent dans les méandres des bâtiments». Se montrant horrifiée, une dame lança : «Mais que font les services d'hygiène de la mairie ?». Et ce fut l'occasion pour tous de pointer du doigt les services d'hygiène de la commune, leur reprochant de n'avoir pas lancé, cette saison, de campagnes de dératisation. Ne pouvant se retenir, un sexagénaire assis sur une chaise devant la porte du magasin, s'est levé pour remettre tout le monde à sa place en demandant «que chacun balaie d'abord devant sa porte avant de demander l'intervention des services d'hygiène. On se rend compte maintenant du résultat de l'incurie et du manque de civisime dont nous faisons preuve tout le long de l'année en agressant notre environnement, jetant nos ordures partout, et en transformant notre cadre de vie en véritable paradis pour les rats. Où sont les responsables de l'association de quartier ?»

C'est justement la même question qui nous a été posée par le chef de service du bureau communal de l'hygiène (BHC), M. Benguedouar quand nous l'avons contacté. Ce dernier rétorqua tout de suite : «Pourquoi les gens de l'association de quartier n'ont pas pris contact avec nous pour nous exposer le problème ?», a-t-il demandé. Selon lui, la prise en charge du problème est tout à fait faisable pourvu que les représentants des riverains se manifestent et prennent attache avec le BHC pour décrire la situation et permettre aux responsables de ce bureau de définir les moyens et les méthodes d'intervention. «Le produit est dangereux. Il s'agit de la mort aux rats, un poison, nous explique ensuite le chef du bureau, et nous ne pouvons nous permettre de le donner à tout le monde. Nous allons programmer une opération de dératisation avec la participation des membres de l'association de quartier pour nous montrer le terrain, ce qu'il faut faire et ce qu'il ne faut pas faire pour opérer efficacement. De toute façon, a conclu M. Benguedouar, nous sommes disponibles et répondrons immédiatement à la demande qui nous serait adressée par les membres de l'association de quartier».