En
pisciculture, la disponibilité d'alevins ou «petits» des poissons est un
élément clé pour initier puis pérenniser la production. Les écloseries ont donc
été développées pour les produire. Mais les principales difficultés de cette
phase d'élevage résident dans la faible taille des larves à l'éclosion (3 à 6
mm) et la contrainte d'un nourrissage parfois exclusif avec du plancton vivant
lors des premières semaines de vie. A S'biâat, la ferme Aquasol suit son cours
de développement normal. Elle vient, en effet, d'entrer tout récemment à sa
troisième phase de production, la mise en alevinage de ses 06 cages flottantes.
Une opération qui a été soutenue par le peuplement des cages flottantes de
600.000 alevins de dorade et 670.000 bars (ou loup de mer), espèces importées
de France, a-t-on appris auprès du DPRH de la wilaya d'Aïn Témouchent, M.
Sahnoun Boukabrine. L'engraissement des juvéniles a donc commencé et devra
durer entre 12 et 18 mois, jusqu'à atteindre un poids commercial aux alentours
de 350-400 grammes par produit de mer. A ce stade de développement, les alevins
sont aptes à poursuivre leur cycle de vie en cages flottantes en mer ou dans
des structures d'élevage à terre positionnées sur la bande littorale côtière.
Cette période constitue la phase la plus délicate et la plus critique de la
pisciculture en cages flottantes. Chacune des cages d'Aquasol est conçue pour
produire jusqu'à 70 tonnes/an de poisson. Encore qu'un projet d'extension,
prévoyant l'équipement de 18 autres cages flottantes (soit 24 au total), devra
permettre la production de la ferme «Aquasol» de S'biâat à atteindre, d'ici
2017, une capacité globale de 1.600 tonnes/an (tous types de produits
aquacoles, en mer et en terre continentale aussi), a-t-on retenu de notre
entretien.
Enfin,
la ferme «Aquasol» de S'biâat vise aussi à se spécialiser dans l'engraissement
des alevins pour une commercialisation annuelle de 4.000.000 d'unités.