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Le chef de service chirurgieB répond au DG du CHU

par A. Z.

Réagissant aux propos tenus par le DG du CHUC lors d'une conférence, tenue mercredi dernier, où le conférencier a parlé d' « aberration dans le comportement d'un chef de service qui a expulsé trois professeurs et qui se déclare qu'il est chez lui et qu'il est le seul maître à bord », le chef de service concerné, professeur A.Rahal, qui chapeaute le service de chirurgie B, a affirmé d'emblée qu'« il n'a jamais expulsé aucun praticien ». Précisant dans ce contexte que « l'un des trois professeurs n'a jamais été installé par ses soins dans son service, et que les deux autres n'ont pas assuré correctement les tâches qui leur étaient dévolues dont les consultations externes et les gardes. D'où les difficultés à les mettre dans le programme opératoire en l'absence de recrutement de malades de leur part ».

Par ailleurs, le professeur Rahal tiendra à préciser « leur absence aux staffs et aux visites aux lits des malades ». Ajoutant dans ce sillage que « des absences aux service et à la consultation ont été signalées mais aucune suite n'a été donnée, par contre d'autres praticiens dans le même cas ont été destinataires de mises en demeure ! ». Le chef de service exhibera des documents étayant ses dires. Non sans préciser encore que les deux praticiens en question ont fait l'objet « de rapports transmis aux autorités hospitalo-universitaire pour atteinte à la discipline du service et autres absences, mais rien n'a été décidé à leur encontre, bien au contraire leurs congés scientifiques et de détente leurs étaient accordés sans mon avis ».

Plus encore, le chef de service chirurgie B rapporte que les deux praticiens ont demandé « leur détachement » vers d'autres structures hospitalières et leurs demandes ont reçu un « avis favorable » du conseil scientifique comme mentionné sur les PV de ce dernier. « Où est alors la responsabilité du chef de service dans ce contexte ? », s'est interrogé le concerné.

Le chef de service dégage ainsi toute responsabilité, « c'est l'administration qui doit assumer toute défaillance » en la matière et « j'ai en ma possession tous les documents qui prouvent que ma gestion est saine et correcte ». Très déçu et surpris par l'ampliation des évènements, le chef de service n'a pas manqué de rappeler « son engagement intègre depuis une trentaine d'années dans la gestion d'un service, dans l'enseignement et les soins qu'il dispense ».