Envoyer à un ami | Version à imprimer | Version en PDF

Aïn-Abid a soif

par A. Mallem

Depuis une vingtaine de jours, de nombreux quartiers de la ville de Aïn-Abid souffrent d'un problème de distribution de l'eau potable, nous ont signalé hier les gens de la ville. « Avec le jeûne et cette chaleur accablante nous souffrons le martyre, nous ont expliqué ces habitants au téléphone. Et cela dure depuis plus de 20 jours. L'eau n'arrive qu'une fois tous les cinq jours, ont-ils indiqué ; elle ne coule pas longtemps dans les robinets, avec un débit faible, puis elle disparaît laissant les gens sur leur soif ». Et ce que ne comprennent pas ces gens est que dans d'autres quartiers la distribution est restée normale, comme à l'ordinaire, une fois tous les trois jours. « Nous avons appelé plusieurs fois l'antenne locale de la Seaco. Soit que les responsables ne répondent pas, soit qu'ils promettent de venir faire des inspections, mais ne viennent pas », ont signalé nos interlocuteurs. N'étant pas en possession des coordonnées de l'antenne de la Seaco de Aïn-Abid, nous avons appelé la cellule de communication de la direction générale de l'entreprise à Constantine. Le responsable étant sorti en congé annuel, des agents du service nous ont répondu tout d'abord qu'à leur connaissance le problème provient de conduites bouchées au niveau de la nouvelle cité des 110 logements de Ain-Abid. La gestion de ce problème ne relève pas de la Seaco, mais des services des ressources en eau (hydraulique). « Mais ce que nous savons de cette panne, ont-ils poursuivi, est qu'elle a été réparée dès les premiers jours de l'actuel ramadan. Ce qui fait que le programme de distribution ordinaire selon la fréquence un jour sur deux, ou sur trois, fonctionne normalement ». Ils ont continué à expliquer que les problèmes d'approvisionnement survenus dans cette commune sont dus aux opérations de transfert d'eau entreprises par les services des ressources en eau à partir du barrage de Béni Haroun. Ce qui laisse supposer que les perturbations actuelles ne sont que conjoncturelles. « De toute façon, et pour plus de certitude, nous aurons demain plus de précision sur les perturbations et, éventuellement, les mesures à prendre pour y mettre fin », concluront nos interlocuteurs de la Seaco.