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BLIDA: Les immigrés illicites de retour

par Tahar Mansour

Depuis quelques jours, de petits groupes de ressortissants africains, surtout des femmes et des enfants, ont refait leur apparition, près des mosquées et des marchés de certaines villes des wilayas du Centre. Ils ont occupé, pendant quelques jours, des endroits isolés, se faisant très discrets, pour mendier quelques dinars, auprès de personnes très généreuses, en cette période de Ramadhan. De jeunes femmes revêtues d'amples robes défraichies et portant des foulards assez longs se font accompagner d'une ribambelle d'enfants en haillons, portant à leurs mains de petits pots en plastiques demandent la charité au sortir des mosquées à la fin des prières. Quant aux hommes, ils se tiennent très à l'écart, dans des ruelles peu fréquentées, assis à même le sol, essayant de se faire voir le moins possible. Même Alger n'est pas épargnée par ce phénomène qui a vu l'arrivée, il y a de cela plus d'une année de milliers de Maliens et de Nigériens qui fuyaient soit la guerre soit la famine, dans leurs pays et qui ont été rapatriés car devenus trop nombreux en Algérie et occupant des espaces divers à travers les villes du pays. Tout le monde se rappelle de cette période où ces ressortissants se voyaient par dizaines sur les bords des routes, aux abords des marchés et des mosquées et surtout, marchaient en groupes serrés.

Qui sont-ils, d'où viennent-ils, comment sont-ils entrés sur le territoire national, ce sont des questions qui restent posées et les pouvoirs publics sont interpellés, afin de parer au plus vite et mettre le holà à ce phénomène avant qu'il prenne de l'ampleur, comme la fois précédente.

Au quartier Meissonnier, à Alger, une femme s'est sauvée à la vue des policiers et a abandonné une fillette endormie sur un carton au bord du trottoir. Quand les policiers se sont approchés d'elle pour un éventuel contrôle, elle s'est mise à pleurer et à crier avant d'être prise à bras le corps par un policier qui l'a mise dans un fourgon de la police, suscitant la pitié des Algériens qui passaient par là. Il faudrait aux services concernés de prendre les mesures qui s'imposent, dès maintenant, pour bloquer cet exode massif et éviter le déferlement des années précédentes.