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CNAS : 40 millions d'euros remboursés aux hôpitaux français

par M. Aziza

La caisse nationale de la sécurité sociale (CNAS) a adopté une politique  « très souple » pour récupérer ses créances auprès des opérateurs publics et privés. Le secteur public demeure un mauvais payeur.

L'invité du forum d'El Moudjahid, le directeur général de la CNAS, M. Melouka Slimane, a appelé hier toutes les entreprises concernées à honorer leurs créances auprès des services de la CNAS. Et de préciser que des mesures de facilitation ont été adoptées par ses services, pour ne pas pénaliser davantage certaines entreprises ayant des difficultés financières.

Il explique que toute personne morale ou physique qui a des dettes envers la CNAS ne sera pas privée d'une couverture sécurité sociale. Mais, pour le DG de la CNAS, ces entreprises sont dans l'obligation de se rapprocher des services de la sécurité sociale pour honorer leur dette.  Il précise que les entreprises endettées devront en premier lieu s'acquitter seulement de la redevance principale, pour qu'à travers un accord qui sera conclu entre les deux parties, un échéancier de paiement sera proposé aux entreprises concernées.

En ce qui concerne les montants d'argent réclamés par les hôpitaux français auprès des services de la sécurité sociale algérienne, M. Melouka Slimane a affirmé que 40 millions d'euros ont été déjà payés durant les quatre dernières années. Sans vouloir avancer de chiffre concernant le reste des créances, le conférencier a précisé que « les factures » sont en cours de paiement.           Il a précisé qu'il ne s'agit pas de dette, mais de factures que les services de la CNAS doivent honorer mais pas sans contrôle. « Nous avons pris un peu de temps pour une question de contrôle, de vérification, car certains montants suscitent parfois des vérifications un peu plus poussées». Et de poursuivre : « ceci est tout à fait normal du point de vue de la comptabilité, sinon, dans le cas contraire, nous serons coupables ou accusés de dilapidation de l'argent public».

Interrogé sur le désengagement de la sécurité sociale quant aux frais des actes médicaux et les frais des services de radiologies et des analyses, le conférencier explique : «en l'absence d'un ancrage juridique fixant les honoraires des médecins, la CNAS ne peut pas s'aventurer à rembourser des honoraires fixés par les médecins eux-même, sans aucune base et parfois sans aucune logique».

Mais il précise dans ce sens, que la CNAS a déjà signé des conventions avec 3 000 médecins privés pour la prise en charge des personnes retraitées.

Des études sont en cours pour élargir cette formule à d'autres catégories de personnes.

En outre, les services de la CNAS ont signé des conventions avec 18 cliniques privées spécialisées dans les maladies cardiovasculaires.

La prise en charge est à 100%. De même, 230 conventions ont été signées avec 230 centres d'hémodialyse.

Le DG de la CNAS a affirmé que 80 % des dépenses de la sécurité sociale concernent le remboursement des produits pharmaceutiques.

Et de préciser que 5 000 produits princeps et génériques sont aujourd'hui remboursés par la CNAS. Il assure que la CNAS jouit d'un système financier équilibré : « il n'y a pas le feu dans la demeure ».