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Attentat de Beni Amrane : Deux condamnations à perpétuité et douze peines de mort

par R.N.

Douze condamnations à mort (par contumace) et deux réclusions criminelles à perpétuité ont été prononcées hier par le tribunal criminel d'Alger contre 15 terroristes, responsables d'un attentat à la bombe, qui a fait deux morts et sept blessés en juin 2008 près de la gare de Beni Amrane (W. de Boumerdes).

Il s'agit des terroristes Rouach Toufik, Sid Ali Belkacem,Tazrout Ahmed, Boulatouak Mohamed, Tarfi Rabah, Halouane Noureddine, Saradj Mohamed, Gutitich Rabah, Bendjamaa Youcef, Belhadj Khaled, Maldji Youcef et Skili Smail. La présidente du tribunal criminel d'Alger, Myriam Djabbari a aussi prononcé la réclusion à perpétuité contre Khaled Mohamed Asalah et Gouri Brahim. Le représentant du ministère public, dans son réquisitoire, avait requis la peine de mort contre eux. La présidente du tribunal criminel d'Alger a également prononcé «l'extinction de l'action publique» pour Gouri Abdelmalek, abattu par les forces de sécurité. Les 15 terroristes ont été reconnus coupables de «création d'un groupe terroriste armé et homicides volontaires avec préméditation et guet-apens.» Lors de leur audition, les deux accusés présents à l'audience, Khaled Mohamed Asalah et Gouri Brahim, ont reconnu avoir appartenu à Katibat El Arkam et avoir participé à plusieurs opérations terroristes sans pour autant reconnaître avoir participé à l'attentat de Beni-Amrane. Le ministère public avait requis auparavant contre les 15 terroristes la peine capitale. La défense avait plaidé quant à elle la relaxe au profit des deux détenus Khaled Mohamed Asalah et Gouri Brahim, arguant un manque de preuves. Le 9 juin 2008, un attentat à l'explosif avait causé la mort du directeur général de l'entreprise française de BTP «Razel», et son chauffeur, un algérien âgé alors de 28 ans. Cet attentat avait fait sept blessés au sein d'une brigade de gendarmes, qui assuraient la protection du responsable de la société Razel. Deux engins explosifs commandés à distance avaient été cachés à l'entrée du siège de la société ou travaillaient les deux victimes, selon la même source. La première explosion avait eu lieu après le passage d'une patrouille de la gendarmerie nationale, qui assurait la protection des deux victimes. Vingt minutes après la première explosion, la seconde bombe, qui avait été placée à cinq mètres du premier engin avait explosé visant, cette fois, des gendarmes et des agents de la protection civile, qui étaient venus sur les lieux pour secourir les victimes. Les services de sécurité avaient découvert sur place un troisième engin explosif qu'ils avaient réussi à désamorcer.